La mise en œuvre du nouveau plan comptable de l'Etat (PCA) se fera graduellement à partir de janvier 2009, jusqu'à ce que les étapes restantes de l'ensemble de la réforme comptable soient finalisées. C'est ce qu'a déclaré le directeur général de la comptabilité au ministère des Finances, Ghanem Mohamed Larbi, hier, lors d'un séminaire organisé au siège du ministère sur la mise en œuvre du plan comptable de l'Etat. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a indiqué à ce propos que le nouveau PCA a pour objectif d'instaurer « une plus grande transparence dans les opérations de finance et un meilleur contrôle », tout en réduisant les délais pour mieux intégrer l'outil économique dans l'économie moderne. Le ministre rappelera que l'entrée en vigueur du nouveau Plan comptable national (PCN), qui était prévue initialement en 2009, a été reportée à 2010, et ce, pour « permettre aux entreprises de se préparer » et d'adapter leur comptabilité aux nouvelles normes IFSR. Des experts algériens avaient, en effet, attiré l'attention des pouvoirs publics sur les risques de mettre en œuvre un nouveau plan comptable dans un laps de temps aussi court, notamment en l'absence d'une formation adéquate au profit des gens de la profession. Selon le chef de projet de l'Association française pour le développement des échanges en technologie économique et financière (ADETEF), coorganisatrice du séminaire, plusieurs points de la réforme comptable restent à finaliser. Il s'agit entre autres de déterminer les organes de pilotage et les moyens du projet de réforme, de choisir un système informatique adapté et d'adopter les textes de loi nécessaires, notamment la loi organique relative aux lois de finances. Celle-ci, grâce à l'introduction d'une gestion axée sur les résultats, permettra d'améliorer les performances dans l'utilisation des fonds publics et la transparence dans leur gestion, en s'appuyant sur une démarche de responsabilisation, d'objectif et de simplification des procédures budgétaires et comptables. L'objectif visé globalement par la réforme est de permettre aux autorités de gestion une prise de décision basée sur des informations enrichies, d'assurer la transparence des finances publiques soumises au contrôle (Cour des comptes, IGF, etc.) et d'améliorer la qualité de l'information destinée au public.