L'Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP) a été désigné par le ministère des Finances comme pilote d'un ambitieux programme de formation sur le nouveau système comptable financier et sur les normes IAS-IFRS qui le fondent. C'est ce qu'a déclaré le ministre des Finances, Karim Djoudi, dans son allocution d'ouverture du séminaire portant système comptable financier organisé à l'intention des banques et des assurances et abrité par l'ISGP. Cette allocution a été lue par Mohamed Djahdou, directeur général de la comptabilité au ministère des Finances, le ministre étant pris par ses obligations. Pour M. Djoudi, ce séminaire ambitionne de sensibiliser et de préparer les praticiens et utilisateurs de la comptabilité financière à la mise en œuvre prochaine du nouveau système comptable financier, «qui a pour socle conceptuel les normes de comptabilité internationales et les normes internationales d'informations financières dites IAS/IFRS». Selon lui, «il importe de s'approprier et de maîtriser dès à présent et de manière progressive ce nouveau cadre comptable financier en mettant l'accent sur la formation, car il nous faut promouvoir la qualité comptable et restaurer la noblesse du métier». Il est, de ce fait, «du devoir de tout un chacun d'approfondir ses connaissances en la matière, et aux différentes organisations, aux structures chargées de formation, aux entreprises de multiplier les actions de formation et les stages au profit des agents concernés tout au long de l'année 2008 et au-delà». Car, rappelle le ministre, ce nouveau système sera mis en application à partir de janvier 2009. Ce passage, indique-t-il encore, «s'accompagnera certainement d'un surcroît de travail afin d'adapter et de former le personnel en charge de la comptabilité financière». Et de rappeler que cette initiative «marque la volonté du gouvernement de voir les services de l'Etat adapter leurs exigences de la bonne gouvernance, à un moment où le phénomène de la mondialisation s'amplifie, exigeant, outre la libéralisation des économies et le développement des échanges, la refonte de tout l'environnement économique, juridique et financier des différents secteurs de l'Etat et surtout des entités économiques». Pour le premier responsable du secteur des finances, les banques et les entreprises d'assurances «qui constituent le noyau dur du système financier et de toute l'activité économique de l'Etat, et tout ce que cela implique en termes d'épargne et de prudence, ont plus que jamais besoin d'informations financières aussi pertinentes que fiables, aussi intelligibles que comparables, reflétant une image fidèle, sincère et transparente des comptes et de la situation patrimoniale et de trésorerie des entreprises et entités». La finalité recherchée, «c'est de pouvoir produire à temps l'ensemble des états financiers et comptables, sur la base des principes généralement reconnus et admis de tous», a conclu le ministre. Pour sa part, M. Abderrahmane Raouia, directeur des impôts au ministère des Finances, a déclaré que «ce nouveau système va permettre, bien évidemment, une bonne application des règles comptables et d'adapter notre système à ce qui se fait dans le monde». Pour ce qui concerne notre administration fiscale, «ce système a effectivement un impact direct puisque des règles doivent être déterminées dans le cadre du dispositif législatif qui va être mis en œuvre dans le projet de loi de finances 2009». Par ailleurs, a-t-il indiqué, «nous avons commencé à informer et à former les formateurs en leur dispensant toute la formation adéquate. Vu que ces règles sont particulières et importantes, nous prenons toutes les dispositions pour faire appliquer ce nouveau système pour la première fois sans trop de problèmes». B. A.