Il y a un manque flagrant d'enseignants dans notre lycée, nous ne pouvons pas suivre nos études dans de bonnes conditions, nous sommes perturbés … », tels sont les propos lancés par un groupe de collégiens rencontrés dimanche dernier, au niveau du nouveau lycée d'Ath Laâziz (10 km au nord de Bouira). En effet, et selon des témoignages concordants, l'établissement en question accuse un manque flagrant de commodités. Une situation pour le moins regrettable dès lors que le discours triomphaliste des autorités fait croire à une toute autre réalité. Lors de notre passage, à 8h30 environ, les élèves n'ont pas encore regagné leur classes. Il ne s'agit pas de grève, mais d'une vacance qui ne dit pas son nom et qui est due à l'absence d'enseignants. L'établissement ouvert depuis à peine une année affiche une lugubre posture, et les travaux non encore achevés, témoignent de l'état de déliquescence des lieux. Les élèves semblent bien se perdre entre le fait de rejoindre une école ou celui d'aller dans un chantier. Le directeur du lycée, interrogé par nos soins, annonce d'emblée que 13 postes d'enseignement sont toujours vacants. Un cas de figure qui touche pratiquement l'ensemble des matières dispensées au niveau de l'établissement. C'est le cas, selon notre interlocuteur, des langues : anglais, français et espagnol, ainsi que de l'éducation sportive. Face à cette situation pour le moins inconcevable, les collégiens sont contraints-chaque jour que Dieu fait, et jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée-de retourner, bredouilles, chez eux avec ce sentiment de se sentir bafoué dans ses droits les plus élémentaires. Par ailleurs, notre interlocuteur a indiqué que les enseignements affectés à ce lycée refusent de s'y rendre. La panne ! Laquelle aura pour conséquence, selon le proviseur, une avalanche de demandes de transfert émises par les collégiens. Soulignons enfin que ce lycée, compte quelque 270 élèves, dont dix classes en première année. Au niveau de la cantine scolaire, ce sont des stagiaires qui sont chargés de la cuisine. Idem pour la surveillance jusque-là assurée par un seul éducateur, et le gardiennage assuré par un seul employé. D'autre part, nous avions pu constater-de visu-une anomalie pour le moins flagrante. Il s'agit de l'emplacement incommode des citernes de propane dans un endroit non sécurisé et à la portée des collégiens. Cela constitue un danger permanent. A cela s'ajoute l'absence de clôture, accentuée par l'absence de l'éclairage rendant par là la structure, vulnérable du point de vue sécuritaire.