Avec une capacité de production de 200.000 mètres cubes par jour, cette station va satisfaire la demande à hauteur de 25%. A partir de 2007, les Algérois vont avoir de l'eau H24 dans les robinets. Or, cette eau sera différente puisque il s'agit, bien entendu, de l'eau dessalée. La station d'El Hamma, la plus grande en Afrique, sera mise en service en décembre 2007. Le ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, s'est rendu hier sur le site pour s'enquérir de l'état d'avancement des travaux. S'entretenant avec les responsables du projet, le ministre a mis l'accent sur le respect des délais et la qualité des travaux. Avec une capacité de production de 200.000 mètres cubes par jour, cette station va participer, en grande partie, à la satisfaction de la demande algéroise à hauteur de 25%. Comme elle assurera également les besoins énergétiques de la centrale électrique. La construction de l'usine de dessalement est assurée par la société mixte algéro-américaine «Hamma Water Desalination» (HWD). Celle- ci est détenue par le groupe américain Ionics à hauteur de 70% et l'AEC et l'ADE à 30%. Ce projet a nécessité des partenaires la mobilisation d'un investissement mixte de 225 millions de dollars. L'agence américaine a, pour elle seule, donné un apport qui s'élève à 200 millions de dollars en projet financing. Le reste sera assuré par l'Etat et la société Sonatrach. L'eau produite sera, faut-il le souligner, conforme aux normes internationales et selon le procédé «osmose inverse». S'expliquant lors d'un point de presse, le responsable de l'AEC a rassuré que l'eau dessalée ne présente aucun danger pour les consommateurs. L'opération de traitement de l'eau de mer comprend plusieurs phase de désinfection et d'extraction avant sa distribution. Le responsable écarte tout risque puisque, avance-t-il, la station sera dotée d'un laboratoire d'analyse des eaux. «Même en cas d'infiltration des hydrocarbures, nous avons un système d'alerte automatique qui le signale», précise-t-il. De plus, un projet de récupération de tous les égouts de la capitale qui déversent dans la mer est en cours de réalisation. Un collecteur principal des égouts d'acheminement à la station d'épuration de Baraki sera réalisé dans douze mois. Le ministre a affirmé de son côté, que des analyses effectuées sur l'eau de mer par plusieurs laboratoires étrangers indiquent que cette eau n'est pas trop polluée. Donc, la population algéroise ne sera plus agacée par le problème des perturbations d'eau. Or, celle- ci sera appelée à payer une facture un peu salée. Avec la mise en service de la station, il est fort attendu que les tarifs soient revus à la hausse. A titre d'exemple, affirme le responsable, le prix de l'eau déssalée coûte actuellement 100 DA le mètre cube. Enfin, le ministre a tenu à démentir l'information rapportée par la presse selon laquelle la station de Kahrama a été mise à l'arrêt. La station produit actuellement de l'eau potable et à pleine capacité.