Le comité du village Tizi Menous, dans la commune de Maâtkas, interpelle le wali de Tizi Ouzou au sujet du problème de l'assainissement des eaux usées qui reste posé depuis longtemps. « Nous portons à votre connaissance, écrit le comité du village, que de nombreux citoyens sont contraints de creuser des fosses septiques, d'autres déversent leurs eaux usées à ciel ouvert. » Les habitants de Tizi Menous s'alarment du fait que ces eaux usées coulent sur une canalisation d'eau potable alimentant le village. Si cette association sociale interpelle le premier responsable de la wilaya, c'est « après avoir épuisé toutes les voies de recours », est-il noté dans la lettre des citoyens de Maâtkas, qui attirent l'attention du wali sur les dangers que peut provoquer cette situation, en favorisant l'apparition de maladies à transmission hydrique. Interrogé à ce sujet, le chef de daïra de Maâtkas nous répond : « En accord avec le président de l'APC de Maâtkas, nous avons décidé d'une opération d'éradication des égoûts à ciel ouvert même sans disponibilité des crédits ». Selon ce responsable, « le coût du projet est de 2,7 milliards de centimes. Et ce village n'est pas le seul à nécessiter une telle opération d'assainissement ». « Nous sommes confrontés au problème de l'opposition des citoyens lorsqu'il s'agit de faire passer l'égoût dans leurs propriétés », nous précise le chef de daïra de Maâtkas, et de relever « l'incivisme des gens qui pratiquent des rejets sauvages » au détriment de la nature. D'aucuns répondront que la prise en charge de ce problème ainsi que la protection de la nature est du ressort des pouvoirs publics. Pour sa part, le P/APC de Maâtkas n'était pas disponible et nos tentatives d'avoir le propos de l'assemblée populaire locale sont restées vaines. Quant aux citoyens de Tizi Menous, leurs représentants menacent d'entreprendre des actions si le problème n'est pas réglé dans les prochaines semaines.