« Mieux vaut se pincer le nez ! C'est pestilentiel et ça donne une très mauvaise image à ce passage », se plaint une résidante du quartier. C'est un tableau peu réjouissant qui s'offre aux derniers habitants du passage Thierry (centre-ville). Sous les rafales de vent glacial d'hier, les averses ont encore accentué la pression sur les eaux stagnantes. « Le quartier est un égout à ciel ouvert », déplore une mère de famille. « C'est un spectacle affligeant qu'offre cette impasse. Une odeur putride qui vous agresse les narines en permanence, c'est intolérable. C'est pourtant ce que doivent supporter tous les jours les habitants des deux immeubles du quartier. Les eaux nauséabondes stagnent juste sous mon balcon du premier étage. Ces eaux jaunâtres dégagent des odeurs insupportables. J'ai beau fermer les fenêtres, rien à faire », raconte encore une autre dame. Ici, les conduites souterraines de collecte des eaux usées sont bouchées. Les canalisations souterraines faisant office de voies d'écoulement des égouts, censées transporter les eaux pluviales et les eaux usées des habitations, sont obstruées. « S'il arrive souvent que le quartier soit envahi par les déchets, maintenant ce sont les eaux usées. La population est contrainte de vivre dans cet environnement insalubre. Ce problème doit faire l'objet d'une intervention des services communaux. Nous avons fait plusieurs demandes d'intervention, dont une pétition de tous les habitants des deux immeubles, mais à ce jour, la commune n'a rien fait », révèle Abdelkader, un habitant du quartier. De son côté, le Docteur Nordine Bekdja, délégué du secteur urbain El Emir, affirme que « Le services municipaux ont déjà intervenu en opérant des sondages. » « Nous avons, explique-t-il, un P.-V. de restauration. Les conduites sont vétustes... Cette fois-ci, nous n'avons reçu aucune demande, mais nous avons déjà une fiche technique pour l'aménagement de cet égout. Mais nous interviendrons », promet ce responsable. En attendant, les conduites d'évacuation des eaux usées sont toujours obstruées, ce qui, de toute évidence, pose un sérieux problème de santé publique.