Les études de restauration des monuments historiques inscrites au profit de la wilaya de Béjaïa sont en cours de réalisation. Dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine et la réhabilitation des sites historiques classés, et vu son importance capitale, la citadelle de Béjaïa est l'objet d'une étude de restauration. Lors de la visite d'inspection effectuée au niveau de ce site par le wali en compagnie du P/APW et P/APC de Béjaïa ainsi que le directeur de la culture, le responsable du bureau d'études retenu a insisté sur la nécessite de procéder en premier lieu aux opérations de nettoyage, désherbage et déblaiement du site pour pouvoir établir un diagnostic et garantir ainsi une conservation rigoureuse du patrimoine. Une procédure pour le choix de l'entreprise spécialisée sera entamée ces jours-ci. Une décision de renforcer la bibliothèque de la casbah a été prise lors de cette visite par le wali qui a demandé aux responsables de préparer une liste composées des besoins en matière de livres recherchés et souhaités par les adhérents. Par ailleurs, au niveau de l'ex-tribunal de Béjaïa et dans le cadre de sa restauration et son aménagement en annexe de l'Ecole des beaux-arts, le premier responsable de la wilaya a instruit le responsable du bureau d'études à l'effet de réviser l'étude en vue d'y intégrer le volet ayant trait au drainage des eaux pluviales que reçoit le site, dans le but de protéger l'édifice contre les inondations. Il faut dire que l'on a déjà constaté des fissures sur le mur suite aux infiltrations des eaux des dernières pluies. M. Hamid Ferhat, président de l'APW, a montré la disponibilité de cette assemblée élue à apporter sa contribution à la restauration de ces sites historiques et aux différents projets visités, notamment la proposition du wali d'utiliser l'esplanade du musée Bordj Moussa au profit de la jeunesse et ceci en organisant des soirées musicales et projections de films sur grand écran. La délégation a été sollicitée par les commerçants de l'ex-marché public situé au niveau de la place Philippe. Ces derniers ont interpellé les autorités locales et se sont inquiétés sur le projet de reconstruction de ce marché historique prévu auparavant, et dont les travaux sont actuellement à l'arrêt suite aux dernières découvertes archéologiques. Cette situation sera débloquée, d'après le wali, étant donné que les recherches effectuées par les spécialistes sont terminées. Une réunion pour la reprise des travaux sera programmée incessamment avec tous les concernés. Un autre projet a été retenu dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine historique et culturel de la ville de Béjaïa. Il s'agit de la conservation de Bab el Bounoud (bab el fouka). Classée patrimoine national le 17/11/1903 (JO n° 7 du 28/1/1968), cette porte a deux ouvertures dont l'une présente un danger réel pour ceux qui empruntent ce chemin. En effet, on remarque une fissure profonde sur celle-ci et qui constitue une menace permanente pour les habitants de cette ancienne ville d'après le président de l'association de la sauvegarde du patrimoine culturel et historique de Béjaïa qui a proposé au wali carrément la fermeture de cette porte ou l'interdiction d'accès. Des experts se déplaceront afin d'étudier et d'évaluer le danger que peut provoquer ce site, a annoncé le wali. Une proposition pour une éventuelle inscription pour le classement des autres sites historiques et naturels que compte la wilaya sera formulée au ministère de la Culture, nous apprend-on à la wilaya. Il s'agit par exemple de la grotte féerique d'Aokas, des cascades de Kefrida et de la forêt d'Akfadou ; ceci pour une meilleure prise en charge et protection de ces vestiges historiques et sites naturels qui témoignent encore aujourd'hui des fastes de la longue histoire de Béjaïa.