Les derniers chiffres établis par l'Institut national de la statistique (INSEE) - Rhône-Alpes donnent une image précise et détaillée sur le nombre d'immigrés qui résident en Rhône-Alpes (Rhône, Loire, Ardèche, Drôme, Ain, Savoie et Haute-Savoie). Lyon : De notre correspondant Sur les 515 000 immigrés recensés en 2005 (ils étaient 452 000 d'après le recensement de 1999), on décompte exactement 94 500 Algériens, soit 18,3% de la population immigrée (en 1999, ils étaient 84 228, soit 17,3%). Ils sont plus présents dans cette région qu'au niveau national (13% de la population). Une des raisons pour laquelle d'ailleurs la représentation administrative algérienne compte ici trois antennes : le consulat général de Lyon et les consulats de Grenoble et Saint-Etienne. La population algérienne arrive loin devant les ressortissants d'origine italienne (66 300), portugaise (54 100) et marocaine (45 500). Suivent les Turcs (36 900) et les Tunisiens (29 300). Derrière, sont décomptés les Espagnols, les Suisses, les Britanniques, les Allemands, les Belges, les Vietnamiens et les Polonais. L'Algérie se situe aussi en première position des arrivées récentes (10 100 sur 24 400 arrivants de 2000 à 2005). Celles-ci représentent ainsi 11% du total des immigrés algériens. Par ailleurs, l'INSEE estime que globalement, 13% des immigrés sont arrivés depuis moins de cinq ans. L'enquête révèle également que le niveau de formation s'élève au fil des générations pour les immigrés (toutes nationalités confondues) comme pour l'ensemble de la population. Cependant, les immigrés de Rhône-Alpes sont en moyenne moins diplômés que l'ensemble de la population régionale. En effet, 31% des Rhônalpins sont non diplômés (contre 55% pour les immigrés) et 39% ont un diplôme de niveau baccalauréat ou études supérieures (contre 26%). Le vieillissement et la féminisation de la population immigrée se stabilisent depuis 1999. Les femmes immigrées sont majoritaires parmi les 15-50 ans et, du fait de leur mortalité plus tardive, parmi les plus de 75 ans. C'est le contraire entre 50 et 75 ans où les hommes sont plus nombreux, sachant que la population immigrée est plus âgée que la moyenne. La population immigrée est définie par un double critère de nationalité et de lieu de naissance : est immigrée toute personne née étrangère dans un pays étranger. Les Français d'origine étrangère sont donc inclus dans cette enquête. D'ailleurs, il est saisissant de noter que la naturalisation est en hausse puisqu'en 2005, on estime que 41% de la population immigrée (210 000 personnes) est de nationalité française. Ils étaient 164 500 en 1999.