Cela fait quatre jours qu'un étudiant de 2e année LMD (faculté des sciences économiques et sciences de gestion) est en grève de la faim aux portes du rectorat de l'université 8 Mai 1945. Dans l'incapacité de prononcer un mot, au bord de l'évanouissement, seules quelques affiches attachssées sur son corps où il était écrit en substance « La faculté des sciences économiques et sciences de gestion fait dans le trafic des notes. J'en suis victime » expliquaient son action vis-à-vis de l'administration. Arrivés sur les lieux, des étudiants à son chevet déclarent : « Le médecin a pris sa tension ; elle est au plus bas. Il veut mourir, un point c'est tout ». D'autre part, Mohamed Nemamcha, recteur de l'université 8 Mai 1945 de Guelma, déclare à ce sujet : « Cet étudiant a fait l'objet d'une exclusion, l'année passée, pour agression avec une bombe lacrymogène sur le personnel chargé de la sécurité. A cette époque, une faveur exceptionnelle lui a été accordée afin de regagner les bancs de l'université. Il s'engagera alors en signant une déclaration sur l'honneur dûment légalisée par la mairie de Guelma de se tenir tranquille ». Et d'ajouter : « Lors des récents examens, il a récidivé en menaçant le chef de département avec une arme blanche ; il a été exclu de l'université pour cela ».