Le Ciné-club de l'association Chrysalide qui « logeait » depuis plusieurs années dans les salles de Riadh El Feth, déménage au centre-ville d'Alger, précisément à la salle ABC-Thaqafa et, au lieu des vendredis, ses séances hebdomadaires auront lieu les mardis à 18 heures. Mis à part ces changements, le cap est maintenu sur la découverte de cinémas de qualité, comme pour le présent cycle consacré au grand cinéaste iranien Abbas Kiarostami. La première séance a eu lieu avant-hier avec Où est la maison de mon ami ? (1987), film retraçant la poignante histoire d'un jeune écolier en milieu rural. Le 21 octobre, ce sera Et la vie continue (1991). Cette fiction est tirée d'un fait réel : suite au séisme qui avait dévasté en 1990 le nord de l'Iran, Kiarostami s'était rendu avec son fils sur les lieux de tournage de son film précédent, Où est la maison de mon ami ?. Un hymne majestueux aux forces de l'espoir contre la désolation. Pour la séance du 28 octobre, Au travers des oliviers (1994), qui relate l'installation d'une équipe de tournage dans un village iranien, lui aussi dévasté par un tremblement de terre. Un casting local va susciter un élan d'enthousiasme. Programmé pour le 4 novembre, Le Goût de la cerise (1996) relate l'histoire d'un quinquagénaire désespéré qui recherche dans la banlieue de Téhéran une personne en mesure d'effectuer une « tâche spéciale ». C'est avec ce film que Kiarostami a obtenu la Palme d'Or. Avec Le vent nous emportera (1999), prévu le 11 novembre, la fiction se déplace dans le Kurdistan iranien où trois citadins débarquent dans un petit village isolé. Le film a été distingué par le Grand Prix spécial du Jury du festival de Venise. Enfin, le 18 novembre, le ciné-club proposera Ten (2002), l'histoire d'une femme qui prend successivement dans sa voiture dix passagers, chaque séquence correspondant à la discussion avec l'un d'eux.