Pour une formation ambitionnant un titre cette saison après de longues années de disette, le bilan de la phase aller n'est guère rassurant , même si le président Kheddis (qui exclut toute justification financière) souligne : « Eu égard aux multiples problèmes indisponibilité du stade Zioui, changements de domiciliation, difficultés de disposer de créneaux d'entraînement, blessures et suspension de titulaires, j'estime que la 7e place acquise reste satisfaisante. » Certes, un bilan mitigé et justifié en partie par les paramètres cités ne peut occulter les défaillances techniques sur le terrain dont les prestations contrastées laissent les supporters perplexes tout autant que leurs entraîneurs déroutés. « Notre équipe joue bien en produisant d'excellentes prestations face aux ténors pour se faire battre bêtement par des adversaires à sa portée. » Défaillances dues essentiellement à l'inefficacité offensive de l'équipe qui a gaspillé de nombreux points précieux par ses attaquants, devenus orfèvres dans l'art de gaspiller des occasions devant les buts adverses, pour finalement essuyer stupidement des défaites en fin de rencontre, un problème mental selon l'entraîneur Hammouche qui l'impute à la déconcentration et à l'inattention de ses joueurs quelque peu perturbés par les conditions de travail imposées. Avec un recrutement « discret », imposé par les moyens financiers, qui ne pourrait répondre aux ambitions du club engagé sur trois fronts, le NAHD ne pourrait rivaliser avec les ténors usmiste et kabyle dont l'effectif étoffé fait la différence, d'autant que les Sang et Or ne purent que rarement présenter leur équipe au complet. Sur ce registre, les recrues ne purent remplacer efficacement les titulaires. Les Abbès, Cheraïtia, Khellaf ne purent résoudre l'équation épineuse qui contribua grandement à la maigre récolte de la phase aller à l'issue de laquelle le NAHD termina péniblement à la 7e place. Comble de désillusion, le mercato ne sourit pas au NAHD qui n'a pu acquérir les recrues ciblées, à l'exception de Ouichaoui, en attendant la venue des Africains convoités. Donc, les désillusions se répètent en matière de recrutement, même si Ousserir et Laïfaoui ont donné entière satisfaction. Ajouter à cela la libération de F. Dob, Bentayeb, S. Abbès et la blessure de Nezlioui. Avec la trêve qui n'offre que peu de répit aux joueurs nahdistes, eu égard aux échéances des 1/32e de la coupe d'Algérie (3 janvier) et de la coupe arabe (10 janvier), le duo Biskri-Hammouche a du pain sur la planche pour remettre en confiance le groupe, le remobiliser à l'aide d'un programme approprié à travers un stage réduit à Bouchaoui ainsi que des matchs amicaux. Ainsi, l'équipe nahdiste doit rapidement et impérativement réagir pour relever le défi et rassurer ses supporters frustrés en ne ratant pas les rendez-vous des 3 et 10 janvier d'abord et ensuite réussir un meilleur parcours retour afin de concrétiser les objectifs tracés. Pour cela, les joueurs, sermonnés par les staffs technique et dirigeant, doivent prendre leurs responsabilités. Ils n'ont pas droit à l'erreur durant la phase retour où d'autres défaillances ne seront plus permises sous peine de sentir la menace de la relégation. A ce propos, l'exemple de la dégringolade vertigineuse de l'OMR (lanterne rouge après un début en fanfare) est plus qu'instructif. Certes, le NAHD a les moyens d'assurer le maintien et plus, mais il doit éviter de gaspiller lamentablement des points comme il l'a si bien fait durant l'aller où les coéquipiers de Alliche n'ont pas été à la hauteur des ambitions du club. Alors peut-on conclure que le NAHD, malgré l'apport reconnu et estimé du staff technique, n'a pas les moyens de ses ambitions pour cause de défaillances diverses (qualité de l'effectif, recrutement modeste, problème de stade, manque de sponsors...) ?