En arrachant in extremis la 4e place synonyme de troisième participation consécutive à la coupe arabe, le NAHD a concrétisé son ultime objectif sans pour autant éviter la révolte de ses supporters et la grogne de ses joueurs lassés d'attendre leurs dus (primes de matchs) que leur boss Kheddis n'a pu régler pour cause de crise financière. Une crise financière que ne peut occulter le bilan estimé globalement positif, comme le souligne le coach Biskri : « Pour une équipe SDF privée de son stade et contrainte de changer maintes fois de domiciliation, le bilan ne peut être que positif avec cette 4e place que mes joueurs ont arrachée malgré des conditions de travail très difficiles. » Une satisfaction qui a amené le président Kheddis à faire le maximum afin de maintenir son coach aux commandes techniques du club, conforté par le souhait de l'entraîneur de poursuivre l'aventure avec la formation nahdiste sous condition de disposer davantage de moyens et de l'ossature de l'équipe déjà amputée de Laïfaoui (CRB) et de Yacef (JSK) : « J'aimerais bien terminer mon travail avec le NAHD où j'ai bénéficié de la confiance et du soutien des présidents Ighil et Kheddis dans les moments difficiles, et sans lesquels je n'aurais jamais pu terminer la saison. » Maintien de l'entraîneur accueilli favorablement par les supporters qui sont toutefois montés jeudi matin au créneau pour menacer le président Kheddis tenu de sauvegarder les joueurs convoités par de nombreux clubs, à l'exemple de Abdeslem, Gana, Messas, Maghraoui, Kabri, ou de se retirer en cas d'incapacité à tenir ces engagements et laisser la place à d'autres candidats à la présidence. Devant cette situation difficile, le président Kheddis se démène à convaincre ses joueurs de (ceux qui ont reçu une partie de leurs primes) rester au NAHD (avec lequel ils sont encore sous contrat) avec la promesse de satisfaire leur demande avec la rentrée prochaine de fonds financiers. A cet égard, cette semaine sera déterminante pour le président nahdiste qui envisage de rattraper le temps perdu et régler les problèmes financiers afin de préparer sereinement le prochain exercice où le coach Biskri est assuré de disposer du stade Zioui et de l'ossature (l'une de ses exigences majeures) avec la promesse de recrues de valeur pour combler les départs.