Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, qui était en visite d'inspection hier à Bouira, s'est montré tellement gêné qu'il n'a pas caché sa désapprobation quant à la cadence avec laquelle les travaux des différents axes autoroutiers avancent. Ainsi, sur les différents sites ayant été au programme de cette visite, à savoir l'unité de la Protection civile, le tunnel de Aïn Chriki dans la localité de Djebahia et le tronçon reliant Oued Edhous à Draâ Laâtech dans la commune de Bouira (long de 4 km), le ministre, ayant relevé des retards considérables enregistrés dans l'avancement des travaux, s'est mis en colère contre les responsables chargés des travaux : « Il faut une mobilisation de tous les ouvriers et nous ne sommes pas ici pour faire des démonstrations. Je veux que le tunnel soit livré dans les délais. En novembre », assène-t-il. Sur le tronçon Oued Edhous-Draâ Laâtech, les travaux assurés par le groupe algéro-italien Todini-Enaler et dont l'entreprise italienne détient une grande part des opérations, il a été constaté des retards ayant provoqué l'ire du ministre qui a lancé un ultimatum de trois semaines pour l'achèvement des travaux. Sur ce, il déclare sans ménagement : « Il faut procéder d'abord à l'application des pénalités de retard et, par là, surseoir au paiement de l'entreprise, si cette dernière n'honore pas ses engagements ». « Chaque journée de retard sera comptabilisée sur le compte de l'entreprise réalisatrice », menace-t-il. Au niveau du tronçon reliant Bechloul à El Adjiba, sur une distance de 10 km, un taux d'avancement de 94% a été relevé, mais cela n'a pas empêché le ministre d'insister sur l'accélération des travaux et l'achèvement des priorités, à savoir l'ouvrage d'art, la clôture du tronçon et les drainages des eaux. Quant au dernier projet inspecté, le tronçon reliant El Adjiba à la limite est de la wilaya avec celle de Bordj Bou Arréridj, dont les travaux sont confiés à l'entreprise chinoise CITIC-CRCC, M. Ghoul avait exprimé sa satisfaction quant à l'avancement des travaux jugés satisfaisants. Par ailleurs et en marge de cette visite d'inspection, le ministre des Travaux publics a déclaré que « des instructions fermes ont été données pour que les travaux soient réalisés dans les normes et dans les délais, tout comme, il sera procédé à des sanctions administratives et financières à l'égard des entreprises défaillantes ».