Lancés après le séisme de 2003, trois projets englobant 444 logements affectés dans le cadre du programme du relogement des sinistrés du séisme ne sont toujours pas achevés. 200 sont implantés dans la commune de Baghlia, 100 à Cap Djinet, et 144 aux Issers. Les travaux enregistrent d'énormes retards et avancent à pas lents. Les entreprises étatiques appelées à la rescousse pour réaliser lesdits projets se sont retrouvées dans l'impossibilité de mener à bien leur mission. Pour reprendre les travaux, les responsables du secteur ont confié la mission à l'OPGI, lequel avait lancé des avis d'appel d'offres aux entreprises privées qui ont repris les travaux depuis début 2005. Mais le retard est loin d'être rattrapé. Ce qui suscite l'ire des sinistrés qui n'ont pas encore bénéficié de logements et qui réclament d'être logés dans leur commune. Sinon, comment expliquer l'existence de 600 logements non livrés au moment où des centaines de familles sinistrées continuent de vivre dans des chalets dépourvus de toutes les commodités ? pour ce qui des logements destinés pour les sinistrés et qui tardent à être attribués, notre interlocuteur indique que leur nombre est de 600 logements. Ils sont répartis comme suit : 400 à Ouled Moussa, 37 à Zemmouri, 40 à Boumerdès, 10 à Sidi Daoud, 50 à Ouled Haddadj, 45 à Si Mustapha, 2 à Légata et 16 autres à travers les différentes communes de la wilaya. Dans certaines communes, les sinistrés ont refusé les logements qui leur sont destinés sous prétexte qu' « ils sont très exigus et ne répondent pas à leurs attentes ». Ces derniers parlent « d'injustices » et refusent pour leur majorité de quitter les chalets tant que leurs problèmes ne sont pas pris en charge par les services concernés. Aujourd'hui, les logements susmentionnés sont à l'abandon et les autorités concernées sont plus que jamais interpellées pour trouver une solution à cette situation qui n'arrange ni les pouvoirs publics ni les sinistrés.