Après Tlemcen, en 2003, et Angers en France, en 2005, c'est au tour de Constantine d'accueillir les actes du colloque international statistique des processus et applications (Cispa), 3e du nom. Organisé par le département de mathématiques de l'université Mentouri, ce colloque a eu le mérite d'attirer bon nombre de mathématiciens, venus d'horizons divers, aussi bien de France, de Tunisie, du Maroc, que d'Alger, Annaba, ou Constantine. Le Cispa, prolongement des journées franco-algériennes, a permis de privilégier des thèmes majeurs en statistique, comme les processus stochastiques, les séries temporelles, les modèles semi et non paramétriques, ainsi que d'autres sujets à intitulé barbare, pour les non initiés, bien sûr. L'organisateur de ce colloque, le professeur Zaher Mohdeb, mettra l'accent sur ce que « le colloque s'est employé à tracer des pistes pour une action concrète entre les chercheurs à l'université et les entreprises, à contribuer à mettre en évidence l'interaction entre la statistique des processus et d'autres disciplines scientifiques, et à faire émerger de nouveaux axes de recherche dans les différents laboratoires et équipes de recherche ». S'étalant sur deux journées, les 18 et 19 octobre, le colloque a fait le plein à l'amphithéâtre de Zerzara, et beaucoup de thèmes ont provoqué des débats très instructifs, comme l'intervention sur « la classification croisée de données binaires avec l'algorithme CEM à la Gibbs », « stabilité forte d'un modèle de risque classique modifié » ou « les modèles progressifs latents ». Bref, tout un arsenal numéral et ordinal qui aura fait « tourner la tête », pendant 48 heures à certains, mais qui aura assurément fait le bonheur des « matheux ».