La nonchalance avec laquelle est mené le projet d'alimentation en gaz naturel des localités situées dans la périphérie du centre urbain n'a pas fini de soulever un tollé parmi la population ciblée. En fait, ce programme initié en 2004 a été lancé tambour battant afin de faire bénéficier de cette commodité plus de 2000 foyers. Néanmoins jusqu'à ce jour, ce projet n'a pas encore eu l'effet escompté. En somme, les travaux s'y afférents n'ont pas atteint leur épilogue au grand désespoir d'une grande partie des résidants des localités de Haouch, Rouiba, Benchoubane et Sbaât entre autres. En fait, le réseau principal a été réalisé sans que toutefois les habitations soient raccordées dans leur globalité. « Le raccordement des foyers a été opéré d'une manière non équitable et parfois anarchique. Alors que certains riverains sont toujours dans l'expectative, d'autres par contre bénéficient déjà de ce privilège. Nous sommes lésés à cause de cette situation tout à fait absurde », nous ont affirmé des habitants de ces localités. Ainsi, une bonne partie des riverains, dont le réseau principal passe juste à côté de leurs maisons, se sont vu être paradoxalement victimes de cette anomalie. En fait, d'après notre source, la raison invoquée est due aux insuffisances commises lors de l'appréciation de l'étude exhaustive initiale et qui a révèlé des omissions sur la masse réelle des maisons à raccorder. Ce qui a induit des sous-évaluations financières qui sont principalement à l'origine de cet énorme retard. Par ce fait, le budget initial évalué à environ 40 millions de dinars a déjà été consommé par l'exécution de cette première tranche du projet, nécessitant en outre un budget supplémentaire estimé à 37 millions de dinars. En outre, les quartiers de D'ghafla, Ouled Laïd, haï R'mel et Souachette n'ont pas été alimentés par cet hydro-carburant laissant évidemment le soin a leurs habitants de percevoir l'opacité de cette éventualité, voire l'écarter carrément à moyen terme. Car, « les promesses des élus locaux maintes fois arborées ne sont malheureusement pas venues au bout de nos peines », disent-ils. En fait, ils appréhendent déjà l'hiver où l'approvisionnement en gaz butane relève, comme à l'accoutumée, du parcours du combattant. Selon le P/APC, Lakrouz Merzouk : « Des entraves bureaucratiques font que ce projet peine encore à être achevé dans les délais impartis. En fait, les clauses du contrat type, qui nous lie à Sonelgaz et qui d'ailleurs est approuvé par la wilaya d'Alger, stipulent que le client doit s'acquitter préalablement d'une avance de 50% du montant global du projet avant le début des travaux. Or le trésorier communal a rejeté notre demande de payement sous prétexte que ce taux n'était pas compatible avec ce que prévoit le code des marchés publics. » Cette situation tout à fait paradoxale n'a pas manqué de constituer une fois de plus un élément compromettant la bonne marche de ce projet. D'autant plus que nonobstant le contenu du code des marchés publics, il est bien évident que Sonelgaz détient le monopole de l'Etat en termes de prestations concernant l'électricité et le gaz et par conséquent les collectivités ne pourraient donc se soustraire aux obligations imposées par cette entité économique étatique. D'ailleurs, les travaux de la première tranche de ce projet n'ont pu être entamés qu'après que l'APC se soit acquittée de l'avance financière exigée. Quant à l'apport de Sonelgaz dans le financement des projets à utilité publique, il est fixé à hauteur de 35 % du montant estimé. Toujours est-il que les citoyens de cette commune sont pris en otages dans cette gymnastique administrative que les autorités locales se doivent absolument de résoudre dans les meilleurs délais.