Les espaces verts se réduisent comme une peau de chagrin dans la majorité des centres urbains de la wilaya. Une réalité affligeante qui ne semble pourtant pas susciter l'intérêt et la réaction des autorités concernées. L'invasion du béton, les défrichements excessifs et l'exploitation effrénée des moindres parcelles pour la réalisation de projets, tant en milieu urbain que dans la périphérie, ont enlevé tout attrait aux villes et villages de la wilaya de Mila qui, autrefois, étaient bien agrémentés de splendides jardins publics et de belles étendues verdoyantes. Un patrimoine inestimable en totale déperdition, diront les écologistes et les amis de la nature. Preuve en est que les rares squares et endroits de détente encore existants sont dans un état lamentable, car délaissés par les responsables qui ont manifestement d' « autres chats à fouetter ». A Ferdjioua, comme à Mila, Chelghoum Laïd, Tadjenanet et bien d'autres localités, les sites boisés et les jardins publics d'antan se sont ratatinés, pour ne pas dire qu'ils ont complètement disparu du décor. Ce qui en reste est, en tous cas, dans un piteux état en raison, à l'évidence, du divorce patent des structures en charge de ce dossier, sans oublier le facteur humain qui se traduit par l'insouciance et l'incivisme des riverains à agresser sauvagement leur environnement respectif. A l'abandon et sous le diktat de bandes de brigands et de marginaux, le peu de sites de verdure qui ont encore droit de cité sont détournés de leur vocation et sont devenus, désormais, des retranchements qui abritent les ébats des ivrognes et des toxicomanes.