A l'occasion de la journée mondiale de la rage, et dans le cadre du programme ministériel de lutte contre les zoonoses, la direction de la santé et de la population de Sétif, en collaboration avec le CHU, a organisé, lundi dernier, une journée de formation médicale portant sur cette pathologie. Plus de 200 participants parmi les personnels médicaux et paramédicaux de la wilaya, des vétérinaires, des représentants des bureaux d'hygiène communaux, ainsi que les responsables des divers établissements de santé, les présidents des conseils médicaux, étaient présents à cette journée de formation continue, abritée par la direction des activités pédagogiques et médicales (DAPM) du CHU Saâdna Abdenour. Au programme de cette campagne d'information sur cette grave maladie, un bilan des zoonoses durant 10 ans a été présenté par les services de la DSP. Des spécialistes ont abondé dans le sens de la lutte contre l'épizootie rabique, les principales maladies d'inoculation, la conduite à tenir devant une morsure d'animal et les virus rabiques. La forte présence des médecins et des infirmiers des différents secteurs de la wilaya, et notamment ceux exerçant au niveau des services des urgences médicales et infectieux, premiers à recevoir et à traiter un patient victime de morsures animales, montre l'intérêt porté à cette affection. Selon les statistiques de l'organisation mondiale de la santé (OMS), la moitié des décès dus à la rage touchent des enfants de moins de 15 ans. A Sétif, et selon les chiffres donnés par le Pr. Lechheb, infectiologue au CHU de Sétif, les cas de morsures varient entre 3 000 et 5 000 par an (en 2007, il a été enregistré un seul cas de rage dans la wilaya). Il ne faut pas occulter le fait que la rage, dont le traitement par sérovaccination ne peut être que préventif et non curatif, a aussi un effet dévastateur sur les populations de bestiaux, et sur la faune en général, et le traitement en est coûteux. La prise en charge d'un cas suspect, au niveau des centres de vaccinations (CEVAR), avoisine les 50 000 DA. L'OMS annonce la participation à cette journée d'au moins 74 pays par de nombreuses et diverses activités.