Les locaux désaffectés sont devenus tellement nombreux ces dernières années à Lakhdaria que les responsables en charge de ces structures ne savent plus quoi faire avec. Le wali de Bouira, Ali Bouguerra, avait beau donner des directives concernant ces locaux lors de sa première visite à Lakhdaria, l'été dernier, rien n'y fit, puisque lors de sa deuxième visite, le premier jour du Ramadhan, il constatera avec étonnement que ce qui avait été convenu de se faire est resté tout simplement un vœu pieux. A titre d'exemple, il avait été décidé que les quelques policiers qui occupent depuis des années l'imposant hôtel Bouzegza déménagent et que l'APC récupère son bien. Deux mois plus tard, de retour à Lakhdaria, le wali de Bouira trouvera les policiers toujours à leur place. « Des problèmes administratifs nous ont empêchés de récupérer l'hôtel », a tenté d'expliquer un responsable local au wali qui venait ainsi d'apprendre qu'il arrive aussi à l'administration locale d'avoir des problèmes avec…l'administration. Le wali entendra le même son de cloche quelques instants plus tard, en abordant le cas des locaux de l'ex-EDIPAL. « L'affaire est entre les mains de la justice », lancera un élu local au wali, visiblement surpris par tant de bureaucratie. D'autres locaux désaffectés n'attendent que l'arrivée de quelqu'un avec de bonnes idées. C'est le cas notamment des anciens bureaux de la défunte EIT, de vrais gourbis qui contrastent horriblement avec le nouveau siège de la daïra et la place de la Palestine flambant neuve. L'ancienne brigade de la gendarmerie, gardée par un seul gendarme, peut, elle aussi, servir à quelque chose, mieux que de rester dans l'état où elle est, c'est-à-dire à l'abandon. A vingt mètres de là, un autre édifice public est lui aussi laissé à l'abandon, ou presque ; c'est le fameux cinéma Djerrah. Cette salle, qui était un joyau, n'est désormais utilisée qu'à de rares occasions, des meetings politiques généralement.