L'outil de réalisation des projets montre des signes de fatigue. Conséquences : les chantiers sont à l'arrêt ou carrément abandonnés, d'autres, prévus depuis belle lurette, n'ont pas été lancés. Face à cette situation, qui s'inscrit dans la durée, les entreprises de réalisation les plus concernées évoquent une multitude de contraintes, principalement la bureaucratie, l'insuffisance des approvisionnements en matériaux de construction et l'absence de main- d'œuvre qualifiée. L'administration brandit, quant à elle, l'arme de la menace pour amener les entreprises incriminées à respecter les délais de réalisation des projets. Il en découle également que l'argent, mobilisé pour la réalisation des projets, n'est pas consommé, risquant ainsi de perdre de sa valeur à cause de l'inflation monétaire, d'autant plus que l'Algérie continue d'importer du ciment et du rond à béton. L'exemple qui illustre parfaitement la défaillance de l'outil de réalisation au niveau de la wilaya est, sans conteste, celui des programmes des locaux à usage professionnel et des logements socio-participatifs (LSP). Huit entreprises chargées de la réalisation des locaux professionnels, destinés aux jeunes chômeurs diplômés porteurs de projets, ont été mises en demeure de renforcer les chantiers en moyens matériels et humains, et de rattraper le retard enregistré dans la conduite des travaux d'exécution. Dans le cas contraire, elles risquent de faire l'objet de mesures coercitives, laisse-t-on entendre à la direction de l'urbanisme et de la construction, laquelle prévoit dans ce sens la résiliation des conventions. Les locaux professionnels en question sont implantés dans les localités et cités El Abtal (Plaine Ouest Annaba), H'djar Eddis (Sidi Amar ), Oued Ziad ( Oued Aneb ), Kalitoussa (Berrahal), Medjez Rassoul (Aïn Berda) et Tréat. Pour rappel, un premier quota du programme des locaux professionnels a déjà été attribué dans les premiers mois de l'année 2008. Des mises en demeure ont été également adressées à 26 entreprises chargées de la réalisation de projets de logements dans les communes de Aïn Berda et El Bouni. Ces dernières ont été sommées de respecter les cahiers de charge faute de quoi elles seraient l'objet de mesures coercitives prévues par la réglementation en vigueur, avec toutes les conséquences qui en découleraient, prévient l'agence de gestion et de régulation foncières urbaines de la wilaya.