3528 jeunes inscrits sur une offre pédagogique de 4063 postes devaient hier faire leurs rentrées dans les différents centres et annexes dont dispose le secteur de la formation et l'enseignement professionnels sur l'ensemble des quatorze daïras. 1615 en résidentielle, 1723 dans le cadre de l'apprentissage et 135 en cours du soir. 260 autres jeunes détenus, une centaine pour une formation à la carte, 150 dans le cadre de l'enseignement spécialisé et 80 femmes au foyer restent concernés par cette rentrée. Une rentrée qui a nécessité une visite marathon de monsieur le ministre Hadi Khaldi. Mercredi, le membre du gouvernement à l'endroit de son auditoire, principalement les maires , les chefs de daïras et les présidents des chambres (arts et métiers, commerce, agriculture) a explicité la démarche du secteur visant une insertion de tous les jeunes, les recalés du système éducatif notamment. Une approche, a-t-il explicité qui vise notamment la prise en charge des sans niveau à travers une grille variée de spécialités plus en rapport avec les spécificités locales de chaque région. Une région où l'on compte, plus de 200 000 analphabètes soit près de 40% de la population selon le chargé de l'office d'alphabétisation, se basant lui même sur les résultats du RGPH de 1998. Un chiffre au demeurant peu fiable si l'on prend en compte dira le ministre les avancées considérables que le pays a connues en plus de la prise en charge de plus de 20 000 personnes par année dans le cadre des cours d'alphabétisation. Il est peut-être utile de dire que l'office sous tutelle du ministère de l'Education accuse un déficit en encadrement estimé à 375 enseignants. Le ministre, en marge de sa visite dans les stands érigés sur l'esplanade Mohamed Boudiaf, avait longuement conversé avec les jeunes, les encadreurs et les élus pour les impliquer tous sur la nécessité d'unir les efforts visant « une bourse des métiers » à l'aune des conséquents programmes que l'Etat injecte dans le secteur. Pour sa part, monsieur M. Boutarfa, DEFP de Tiaret lors de son passage jeudi à l'émission Forum de la radio, a fait savoir que « des dispositions ont été prises pour garantir une meilleure rentrée » bien que, déplore-t-il, « il y ait absence d'une culture chez nos jeunes qui, diplômes en poches, ne font pas l'effort nécessaire d'aller s'inscrire à l'ANEM et prospecter par eux-mêmes les offres d'emplois », répondant ainsi à une question lancinante sur le devenir des jeunes une fois formés. Le DEFP, dans la foulée, fait savoir que « l'observatoire des diplômés est en train de mener une étude visant une évaluation » et qu'à l'horizon 2025 et dans le cadre du schéma directeur sud-ouest, Tiaret sera renforcée par d'autres instituts nationaux.