Apparemment, il est fini ce bon vieux temps où le chauffeur de taxi en uniforme réglementaire, à l'accueil de sa clientèle, courbe l'échine en demandant sa destination. A partir du centre-ville de Blida, pour rejoindre un quartier périphérique, les chauffeurs de taxi placent la barre très haut. Ils refusent carrément de desservir certains quartiers sous prétexte du manque de fluidité de la circulation. L'exemple de la station de taxi d'El Badr au niveau de Bab Sebt est révélateur à ce propos. Depuis la mise en œuvre du nouveau plan de circulation dans la ville de Blida, beaucoup de prestataires de ce service public au niveau de cette station font l'impasse sur la cité Montpensier qui se trouve à seulement quelque 1500 m du centre-ville. Ces chauffeurs de taxi, suite à l'insistance des clients, n'hésiteront pas à négocier le tarif du service, non au kilomètre près, mais par rapport au nombre de bouchons rencontrés. D'autres, pour rejoindre la destination désirée, préfèrent emprunter des raccourcis via des ruelles de quartiers, moyennant des tarifs, dit-on, « coefficients de risques ». Cette situation, de l'avis de beaucoup d'automobilistes, est générée par le nouveau plan de circulation qui facilite l'entrée à la ville mais en rend la sortie infernale.