des citoyens installent eux-mêmes des ralentisseurs alors que l'APC n'autorise cette pose que devant des écoles primaires. Avec des milliers de véhicules venant de 34 communes, ceux transitant par la Nationale cinq en direction de toutes les wilayas de l'est, du centre du pays et, bien sûr, sur les nombreux bus reliant les quartiers, la circulation urbaine à l'intérieur et à la périphérie de la ville de Bordj Bou-Arréridj est devenue un véritable casse-tête, exigeant un nouveau plan de circulation avec des solutions adéquates pour les quartiers et, notamment, le centre du chef-lieu de wilaya devenu un «cauchemar quotidien pour les conducteurs» constate-t-on, chaque jour de la semaine, dans la capitale des Bibans. «Toutes les voies d'accès de la ville et les quartiers populaires sont bouchées par des files de voitures et il faut parfois contourner tout un quartier pour aller à destination vers une administration publique ou bifurquer vers une sortie de la ville», indique-t-on au niveau des stations de taxi et de bus de Bordj Bou-Arréridj. Bref, pour rejoindre le quartier de la gare à partir du populeux quartier de Lagraph en voiture, il faut contourner toute la ville sinon vous devez «subir l'infernale circulation qui s'allonge entre les ruelles qui traversent le souk, le faubourg, le centre-ville, le deuxième souk pour arriver, une heure après, à destination, presque le même temps pour arriver à Sétif (environ une heure) soit 60 km», ont indiqué à L'Expression les chauffeurs de taxi. A ceci, souligne-t-on, la circulation routière à l'intérieur des quartiers est «alourdie» par les bus qui, normalement, devraient avoir des couloirs pour rouler lentement. Mais vu l'étroitesse des rues et des ruelles, les chauffeurs de bus, à la quête de clients, ne respectent pas en premier lieu les arrêts et s'arrêtent en pleine chaussée au moindre geste du passant, bloquant la circulation routière, même au niveau des grands carrefours, comme celui se trouvant devant la Maison de la culture ou le siège de la wilaya. Selon les chauffeurs de taxi et des bus, la ville de Bordj Bou-Arréridj a grandement besoin d'un nouveau plan de circulation puisque certains tracés routiers urbains n'ont pas changé depuis l'indépendance comme celui du quartier des jardins, El Koucha. Bref, à les entendre, le plan de la circulation routière doit concerner toute la ville par un réaménagement total et «la reconversion de certaines rues en sens obligatoires pour améliorer la fluidité au centre-ville et dans les quartiers et enfin le détournement des véhicules venant des communes par le périphérique pour entrer à Bordj Bou-Arréridj», soulignent les chauffeurs de taxi concernés, en premier lieu, par l'amélioration de la circulation urbaine. A l'APC de Bordj Bou-Arréridj, M.Hadji, l'élu chargé de la circulation urbaine indique que «nous avons commencé à appliquer les recommandations de la commission chargée d'élaborer un nouveau plan de circulation.» Ce plan vise selon notre source à «réaliser des carrefours régulateurs au niveau des avenues sensibles de toute la ville, notamment devant le siège de la wilaya, celui des PTT, celui de la maison de la culture, au niveau du quartier de la gare, changer les directions de plusieurs rues et ruelles les rendant dans un sens obligatoire pour les usagers, et enfin, créer des espaces de stationnement devant les arrêts de bus». A ceci, ajoute M.Hadji, s'ajoutent les plaques de signalisation des directions vers les grandes administrations ou les sorties vers d'autres wilayas qui seront installées dans des endroits adéquats. Pour la circulation à l'intérieur des quartiers, certaines ruelles vont totalement changer de sens, comme celle venant du quartier d'El Koucha, totalement saturée par la circulation des bus et des voitures venant de plusieurs communes du nord de la wilaya. La circulation au centre-ville subira également, de nouvelles orientations. Par ailleurs, M. Hadji, signale que des citoyens installent eux-mêmes des ralentisseurs alors que l'APC n'autorise cette pose que devant des écoles primaires. Pour l'APC de Bordj Bou-Arréridj, d'ici la fin de l'année, le nouveau plan sera appliqué pour l'amélioration et la fluidité de la circulation routière. Cependant, estime-t-on, la circulation routière ne pourra s'améliorer qu'en déplaçant les activités de certains quartiers comme les souks de la ville implantés au centre et qui bouchent totalement les ruelles qui mènent aux quartiers. D'un autre côté, le stationnement payant pratiqué par les jeunes sans autorisation au niveau des avenues principales gêne énormément le passage des voitures. Selon notre source, ce problème est «très mal géré par l'APC». Mais ceci est une autre histoire qui dépasse les élus et concerne toutes les parties impliquées dans la circulation routière. L'essentiel pour cet élu est, l'application d'un nouveau plan de circulation. Pour le reste, c'est-à-dire le stationnement, le nombre de bus circulant dans tous les sens avec des arrêts non identifiés, etc... relèvent d'autres institutions qui donnent l'impression qu'elles ne coordonnent pas avec l'APC de Bordj Bou-Arréridj. Et vu la lenteur des travaux au niveau des grands carrefours, le cauchemar continuera pour les conducteurs.