Réceptionnés depuis des années, 543 logements ne sont pas encore attribués et restent à l'état d'abandon à ce jour. Réalisés dans le cadre des différents programmes affectés au profit de cette wilaya, leur état, qui ne cesse de se dégrader, ne semble pas inquièter les services chargés de leur attribution. Ces logements sont répartis, comme l'avait indiqué le directeur de l'OPGI à travers les différentes daïras et communes de la wilaya comme suit : 251 dans la daïra de Bordj Menaïel dont 203 au site FDS, 10 au quartier Bastos et 26 au lieudit Socothyd du chef-lieu et 12 dans la commune de Cap Djinet, 20 à Naciria, 84 dans la daïra des Issers dont 18 au chef-lieu, 40 dans la commune de Chaâbet El Ameur, 17 à Si Mustapha et 9 à Timezrit. Dans la daïra de Khemis El Khechna, notre interlocuteur précise que parmi les 74 unités non attribuées, 31 sont implantées au chef-lieu et 34 à Hammadi. Dans la daïra de Thenia notre source fait état de 39 logements non livrés depuis 2005 à Béni Amrane et 50 à Souk El Had. Dans la commune de Boudouaou, on dénombre 17 logements, tous des F2 qui ont été habités provisoirement par des sinistrés mais libérés depuis une année à cause de leur exiguïté. Faute de leur livraison à temps, la plupart de ces logements sont devenus de vrais refuges pour les pigeons. Certains à l'image de ceux de Chaâbet, Naciria ou Béni Amrane ou de Bordj Menaïel, sont à l'abandon depuis plus de quatre ans. Les familles ayant déposé des demandes de logements auprès de l'OPGI et des services concernés n'arrivent plus à cacher leur colère face à une telle situation qui n'a fait qu'accentuer leur calvaire. Une situation qui n'a pas été sans conséquences sur l'OPGI, dont le directeur affirme qu'elle leur « avait causé d'énormes pertes et un sérieux préjudice et ce en raison des frais de gardiennage et ceux inhérents aux travaux de réhabilitation que nous devons effectuer avant la livraison des logements ».