Baptisée « Raconte-moi un livre » et organisée par l'Entreprise nationale de communication, d'édition et de publicité (Anep), en collaboration avec les ministères de la Communication et de la Culture, la Société algérienne des foires et exportations (Safex), le Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL) et l'Association des libraires algériens (Aslia), la 13e édition du Salon international du livre d'Alger a été étrennée officiellement, hier après-midi, au Palais des expositions(Safex) des Pins maritimes, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et ce, en présence du chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, du ministre d'Etat, Abdelaziz Belkhadem et de quelques membres du gouvernement ainsi que des représentants du corps diplomatique. Lors de sa visite solennelle, le président de la République a observé des haltes livresques au niveau de grands stands, notamment ceux des maisons d'édition algériennes comme Casbah, Dar El Hikma, Dar El Ouma, Anep ou encore l'OPU (Office des publications universitaires) et celles étrangères telles que la Syrie, la Palestine, la France, l'Argentine, le Venezuela, la Belgique, la Jordanie, l'Afrique du Sud, le sultanat d'Oman, la Libye, l'Allemagne... soit 400 exposants nationaux et étrangers représentant 23 pays. Une tribune de choix exhibant 120 000 titres et 400 000 visiteurs attendus par analogie à l'année 2007 (300 000). Compulsant des ouvrages, recevant des explications, et comparant les expériences politiques en matière de promotion du livre, s'attardant au stand tunisien, le président de la République s'informera sur la réalité du livre proprement en Tunisie : « Existe-t-il une politique éditoriale de soutien au livre ? » Le représentant de la Tunisie répondra par l'affirmative, ajoutant cependant que la passion pour la lecture a diminué dans la mesure où l'on édite que 500 ouvrages par an. « La Tunisie et la Syrie éditent 500 livres par an. Cela veut dire que le livre va mieux en Algérie », étayera le président de la république. Abondant dans le même sens, il déclarera au sein du stand de l'OPU : « Je n'ai jamais eu l'intention de sous-estimer ou de diminuer de la valeur des sciences humaines. » En réponse aux interprétations données à son discours du 12 octobre à Tlemcen, à l'occasion de la rentrée universitaire 2008-2009. De front, encourageant les initiateurs du stand Cyberbraille à l'endroit de 1500 non-voyants utilisateurs d'internet et de bibliothèque sonore, il se verra remettre la déclaration internationale des éditeurs indépendants (Mali, Algérie, Tunisie, Maroc, France, Canada...). Au niveau d'un espace français, il dira que Maïssa Bey qui est une auteure vivant à Sidi Bel Abbès est très connue en Algérie et se verra offrir un des livres de cette romancière au choix. « Offrez-moi son livre qui me donnera le plus envie de la (Maïssa Bey) lire ! », proposera le président de la République. Le PDG de l'Anep, Ahmed Boucenna, organisateur de ce carrefour dédié à la promotion du livre déclarera : « Mon premier sentiment ! Je pense que nous avons réussi cette édition. Difficilement bien sûr ! Parce que depuis la première édition, nous essayons de sensibiliser nos exposants nationaux et étrangers quant au respect du règlement intérieur. Nous souhaitons présenter un salon professionnel, propre et qui obéit aux règles régissant les salons internationaux. Nous voulons que ce salon soit une vitrine livresque et culturelle pour l'Algérie avec tous les actants et acteurs, auteurs, éditeurs... Par exemple, nous avons diminué la quantité (des livres). Les nouveautés : 100 exemplaires, les titres de moins de cinq ans : 50 exemplaires, et pour les anciens titres : 5 exemplaires... » Pour Mouloud Achour, directeur éditorial des éditions algériennes Casbah, cette 13e édition « s'annonce meilleure que les précédentes. Nous sommes loin du couac et du vide de l'an dernier. C'est une occasion de rencontre inter-auteurs, inter-éditeurs, le livre et le lecteur. C'est une grande fête du livre...