Dans une localité où l'animation culturelle est réduite à sa plus simple expression, l'association des activités de jeunes Stiti Ali de Boukhalfa redouble d'efforts pour lutter contre la léthargie qui affecte de plein fouet les jeunes de cette bourgade déshéritée relevant de la commune de Tizi Ouzou. D'ailleurs, l'objectif principal de l'AAJ est de favoriser l'épanouissement de cette frange délaissée de la société, à travers la mise en place d'un programme d'activités culturelles, scientifiques, sportives et récréatives. Son action est portée aussi sur la prévention contre les fléaux sociaux en animant des campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires. D'autre part, l'association organise périodiquement des kermesses et des journées de plein air au profit des enfants. L'AAJ vient d'étoffer ses activités par la création de trois sections : astronomie, environnement et petit débrouillard. Plusieurs projets figurent sur l'agenda de cette ambitieuse association créée à la maison de jeunes de Boukhalfa en mars 1989. Outre l'ouverture d'une salle Internet, elle prévoit le lancement d'une école de musique chaâbi, et une troupe de théâtre qui serviront certainement de pépinière à tous ces artistes en herbe qui fréquentent le siège de l'association. Il y a quelques mois, l'association a pu ouvrir une bibliothèque au niveau de l'ancienne école des frères Ramdhani et ce, grâce à la contribution financière de la direction de la jeunesse (DJS) et de l'APC de Tizi Ouzou. En dépit du manque d'ouvrages constaté, la salle de lecture ne désemplit pas. Notons qu'en parallèle, des cours de soutien aux élèves et aux personnes ayant quitté l'école prématurément sont dispensés par des enseignants bénévoles. Conscients de l'importance de leur mission, les membres de l'AAJ présidé par Tazaoui Rachid s'engagent à « s'investir pleinement pour faire prospérer le village de Boukhalfa et rendre espoir à la population du village ».