Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a lancé jeudi dernier un appel aux agriculteurs pour qu'ils procèdent au remboursement des prêts dont ils ont bénéficié auprès des banques. « Il faut rembourser ces dettes, si l'on veut maintenir le système mutualiste », a-t-il avancé lors de son intervention à l'assemblée générale des membres de la wilaya d'Alger, qui s'est tenue au siège de l'UNPA. M. Alioui faisait allusion aux déboires de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA banque) mise à mal par les créances qu'elle détient sur les agriculteurs et dont le montant est estimé à 17 milliards de dinars. Il a également appelé les agriculteurs à s'assurer contre les catastrophes naturelles, afin d'être indemnisés en cas de sinistre. M. Alioui a ajouté que le taux d'exploitants agricoles qui ont contracté une assurance contre les catastrophes naturelles n'atteint pas les 30%. L'introduction de cette culture dans la profession nécessite un changement de mentalité ; l'Etat, a-t-il noté, ne peut pas prendre en charge indéfiniment l'indemnisation des agriculteurs touchés par la sécheresse, des incendies, des intempéries ou des inondations comme cela a été le cas à Ghardaïa et dans d'autres wilayas du pays. Il a indiqué, en outre, que le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a répondu favorablement à leur requête quant à l'assouplissement des procédures pour bénéficier du crédit de campagne sans intérêt, plus communément appelé Rfig. Il a regretté, cependant, que les agriculteurs soient toujours confrontés à la bureaucratie qui freine le bon déroulement de la saison agricole, a-t-il dit.