L'idée de création d'un Office national des fruits et légumes est aussi proposée, pour mettre fin à la prolifération des intermédiaires. Le dossiers de la dette des agricultures sera traîné encore durant cette nouvelle année 2009. La nouvelle soulagera certainement de nombreux agriculteurs. Le délai de remboursement des crédits de soutien agricole a été prolongé de 3 à 5 ans. C'est ce qu'a annoncé, à partir de Mostaganem, Abdelatif Delimi, secrétaire national chargé de l'administration et des finances auprès de l'Union nationale des paysans algériens en marge des travaux de l'assemblée générale élective du conseil, bureau et secrétaire de wilaya de l'Union. Les crédits étaient octroyés au titre de programmes de soutien à l'agriculture. Il a indiqué aussi qu'au cours des derniers mois, un montant de 4 milliards de dinars a été remboursé par les agriculteurs, totalisant les dettes cumulées de l'an 2000 à 2005, sur un total de 17 milliards de dinars. Cette dette s'élève à 37 milliards de DA. Des crédits contractés au niveau des banques publiques principalement la Badr, dans le cadre du Programme national de soutien agricole, Pnda et Pndra. Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa), M.Mohamed Alioui, conteste le chiffre annoncé par le responsable de la Badr, et affirme que le montant des crédits contractés par les agriculteurs est inférieur à 37 milliards de DA. Alioui propose le rééchelonnement de cette dette qui constitue la solution idéale pour pallier le problème des agriculteurs. Quelque 130.000 agriculteurs à l'échelle nationale sont concernés par une dette de 12 milliards de DA actuellement tandis que l'Unpa a enregistré en 2002 l'effacement d'une dette de 24 milliards de DA accumulée sur 20 ans, avait déjà indiqué Mohamed Alioui. M.Delimi explique qu'il existe trois types de fellahs concernés par cette situation. Il s'agit de ceux qui sont en train de rembourser les crédits, de ceux qui ont enfreint la loi et qui représentent seulement 3% à 4% des fellahs bénéficiaires de ces crédits, et enfin de ceux qui ont subi des pertes à la suite de catastrophes naturelles. Pour cette dernière catégorie, le même responsable a préconisé de revoir leur cas et d'effacer leurs dettes, si le besoin se fait sentir. Concernant les crédits «Rfig», l'Union nationale des paysans a revendiqué la révision des conditions exigées pour leur octroi. Elle déplore à ce propos, «le retard accusé dans le lancement de la campagne labours-semailles d'une part, et dans l'acquisition des semences, engrais et engins, d'autre part et ce, à cause de cette situation». Sur un autre chapitre, le même intervenant a appelé à une nécessaire réorganisation des marchés pour mettre fin à l'état d'anarchie et à la prolifération des intermédiaires. C'est ainsi qu'il propose l'idée de création de marchés de fruits et légumes sous forme d'Office national de fruits et légumes. L'objectif essentiel est de permettre aux fellahs de vendre leur récolte sans avoir recours aux intermédiaires, précise M.Delimi. Il a ajouté enfin que les Caisses de mutualité agricole (CMA) restent toujours au service du soutien financier au profit des agriculteurs, et qu'actuellement, le remboursement des crédits s'effectue lentement.