D ès l'année 2005, les structures de gestion des impôts en Algérie s'enrichiront de nombreuses autres dont la Direction générale des Entreprises (DGE). C'est dans la perspective à court terme de l'adhésion de notre pays à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) que les responsables ont estimé utile le lancement de cette opération. Celle-ci se veut être complémentaire à celle portant programme de modernisation de l'ensemble des structures. A travers la création de structures, la modernisation de celles existantes, une plus grande ouverture à la communication avec le public, notamment la population fiscale, formation pointue des effectifs particulièrement en ce qui concerne le management dans la gestion de la fiscalité, l'administration des impôts, l'une des plus vieilles d'Algérie, cherche à se défaire de cette mauvaise réputation. Cette dernière la classe dans le lot des institutions de l'Etat redoutées par le citoyen. La démarche se veut également révélatrice des ambitions de la Direction générale des impôts (DGI) de se mettre au diapason des nouvelles règles de gestion de la fiscalité tant au niveau national qu'international. Ces ambitions sont révélées par la mission spécifique attribuée à la nouvelle DGE. A celle-ci incombe, dorénavant, la prise en charge de la fiscalité des personnalités morales dont le chiffre d'affaires dépasse les 100 millions de dinars. Hier en projet, la création de nouvelles structures et la modernisation d'autres est devenue en cette fin d'année 2004 une réalité. Dans leur approche de la question, les concepteurs de la démarche n'ont négligé aucun aspect institutionnel, juridique et encore moins les modalités pratiques d'exploitation. Approche que du reste, M. Messikh, directeur des impôts de la wilaya de Annaba, confirme lorsqu'il déclare : « Toutes les dispositions institutionnelles et juridiques ont été finalisées. La méthode de gestion de cette direction sera des plus modernes. Elle sera opérationnelle début 2005. » Qualifiée d'être la plus importante des structures nouvellement créées et jouant le rôle de pilote, la DGE est appelée à couvrir dans un premier temps huit wilayas à forte assiette fiscale. Sa mission s'étendra graduellement pour atteindre l'ensemble des autres régions du pays. Le Centre des impôts (CDI) est une autre structure non moins importante à laquelle est confiée la gestion de la population fiscale soumise au régime réel. Le premier centre de ce type a déjà été créé dans la commune de Sidi M'hamed. Chargé de la gestion de l'assiette fiscale, du recouvrement, de la vérification de la comptabilité et du contentieux, il sera le premier à travers le territoire national à être opérationnel dès le début de l'année 2005. Le centre de Sidi M'hamed sera suivi d'un autre à Annaba. « Il ne reste que l'arrêté ministériel pour le démarrage de ces deux centres qui sont fin prêts pour être opérationnels », a précisé M. Messikh. La direction générale des impôts ne compte pas s'arrêter en si bon chemin dans la réorganisation de ses activités. Les inspections de proximité sont d'autres structures qu'elle compte créer courant 2005 dans le cadre de son offensive lancée tous azimuts pour mieux maîtriser l'ensemble de ses activités. Ces inspections auront pour mission la gestion de la population fiscale soumise au régime forfaitaire. « L'implantation de ces inspections ne va pas épouser l'actuel découpage territorial, mais tiendra compte de la densité de la population fiscale », a indiqué le directeur des impôts de Annaba. Inspiré du modèle européen, mais adapté à la réalité algérienne, le programme de modernisation se veut être également une opération de toilettage et une mise à niveau au standard universel des structures algériennes des impôts. Ce contrat est le reflet du souci des gestionnaires du secteur des impôts de rationaliser et de rentabiliser au mieux les recettes hors fiscalité pétrolière.