Réunis mercredi dernier en assemblée générale, les enseignants de l'université Djillali Liabes ont appelé les pouvoirs publics à prendre des décisions « courageuses » et « radicales » pour sauver l'université. Après avoir observé une journée de protestation et d'action contre l'assassinat de leur collègue Benchehida de l'université de Mostaganem, les enseignants affiliés au Cnes ont tenu à faire remarquer que l'université « est malade de sa caporalisation ». « Elle est malade de ses chefs désignés, de leur gestion opaque caractérisée par la médiocrité, le sectarisme, le népotisme et leur immunité à bafouer les lois et règlements sans qu'ils soient inquiétés », souligne le syndicat dans un communiqué de presse. Selon eux, ce drame était prévisible au vu de l'état de pourrissement dans lequel se trouve l'université algérienne. De ce fait, l'assemblée générale appelle à exhorter les pouvoirs publics à appliquer la loi dans toute sa rigueur aux responsables qui ont « transformé les universités en zones de non-droit ». Pour le Cnes, la première et la pire des violences subies par les enseignants est la fermeture de tous les canaux de communication et le refus de tout dialogue ou négociation avec leurs représentants.