Après le secteur de l'éducation nationale, c'est au tour de l'enseignement supérieur d'être paralysé. Et pour cause, c'est aujourd'hui que prendra effet l'appel lancé par le Cnes aux enseignants du supérieur pour observer une grève générale. Le Syndicat des enseignants du supérieur compte ainsi sonner le tocsin sur la situation de marasme dans laquelle végète l'université algérienne. La décision de recourir à la grève est prise le 5 décembre 2005 à l'occasion d'une réunion du conseil national du Syndicat des enseignants du supérieur. Outre le piquet de grève qu'ils observeront donc aujourd'hui, les enseignants des 8 facultés de l'USTHB de Bab-Ezzouar tiendront une assemblée générale pour se prononcer sur la proposition d'une grève d'une semaine du 25 février au 2 mars. Même chose à l'université de Blida où la section locale du Cnes a invité les enseignants à un rassemblement à 8 heures devant l'entrée principale de l'université, à une assemblée générale et à la participation au vote de la grève d'une semaine. À écouter les responsables du Cnes, la commission mixte composée de ce dernier et des représentants du ministère de l'Enseignement supérieur n'a pas pu trancher le projet de statut de l'enseignant. La proposition du Cnes de discuter de la grille des salaires s'est heurtée au refus catégorique des pouvoirs publics. Ce qui attise un peu plus la colère des enseignants est le fait que le statut général de la Fonction publique, qui devait être débattu lors de la session d'automne de l'APN, soit renvoyé. Car toute augmentation de salaire est suspendue à la révision de ce statut. Les autres revendications du Cnes, comme le logement, n'ont pas connu aussi satisfaction. A. C.