Pas moins de 245 établissements scolaires sur les 476 existant sur le territoire de la wilaya sont concernés par des opérations de réfection, a fait savoir M. Alaili Ahmed, directeur de l'académie, concernant le devenir de certaines structures qui, à l'exemple de l'école Pasteur, en plein centre-ville de Tiaret, tombent par pans entiers sous les yeux médusés des élèves, de leurs parents et même de la fédération. Une fédération qui vient, par la voix de son président, M. Hadj Ghalam, de tirer la sonnette d'alarme sur la situation de structures vieillottes qui ont besoin d'être retapées. Des pans de murs s'affaissent, fait savoir notre interlocuteur qui parle du jardin devenu dépotoir, des odeurs nauséabondes que dégagent les sanitaires non sans lancer un appel à l'endroit des responsables pour qu'ils soient associés à des opérations d'aménagements car, explique-t-il, « nous avons parmi les parents d'élèves, des maçons, des carreleurs, des peintres qui voudraient s'impliquer, et donc pourquoi ne pas leur donner cette chance. » 29 autres écoles primaires situées au chef-lieu de wilaya sont aussi recensées pour des travaux d'aménagement touchant l'étanchéité, l'aménagement des cours et les tours sanitaires, entre autres. Côté financement, 245 établissements ont été inscrits à l'indicatif du FCCL (Fonds commun des collectivités locales) et 121 sur les propres fonds du secteur. Auparavant, le ministère de l'Education avait débloqué plus d'un milliard de dinars pour des projets similaires et la gestion des cantines scolaires sur l'ensemble des quatorze daïras de Tiaret. Le secteur de l'Education, qui fait face, à l'instar de beaucoup de régions du pays, à un rush historique (38 000 élèves) dans le cycle moyen, avait programmé, pour rappel, la réalisation de 20 CEM et 109 classes. Un programme qui connaît un taux d'avancement chancelant d'une commune à l'autre et qui a nécessité la mise en place d'une mission d'audit par la wilaya qui a exigé l'élaboration d'un rapport détaillé à même de situer les éventuels blocages dans les différents chantiers. Notons enfin que 20 des 46 établissements fermés du fait du terrorisme ont été réaménagés grâce à l'apport de la communauté européenne dans le cadre du plan Parzat mais les écoles restent dans leur majorité inexploitées car les populations concernées ne consentent pas à y retourner pour des raisons qu'elles lient à des besoins élémentaires : eau, route, électricité, entre autres.