Plusieurs établissements scolaires relevant du moyen et du secondaire ont fermé hier leurs portes devant les élèves après que les enseignants, dépités par la non-perception de la prime de rendement, eurent décidé brusquement de faire grève. Une grève tournante qui a commencé avant-hier, à tour de rôle pour toucher hier plusieurs CEM et lycées en signe de protestation des lenteurs mises par les services concernés à honorer leurs dus aux enseignants qui en avaient tant besoin en ces jours de fête. Dans un communiqué signé par plusieurs organisations dont l'UGTA et remis à El Watan, les protestataires dénoncent « ces retards cycliques dans le versement des primes, les retenues opérées immodérément sur les prêts, alors que certaines situations socioprofessionnelles étaient loin de focaliser les décideurs ». La grève s'est même étendue hier pour toucher d'autres localités que le chef-lieu, à l'exemple de Ksar-Chellala et Sougueur. Au niveau du siège de l'académie, la tension était perceptible hier et il a fallu user de patience et d'explications par le directeur, M. Ahmed Alaili, pour convaincre les protestataires de reprendre les cours en attendant le paiement de leurs dus en cours de finalisation entre ces services et ceux de la Fonction publique. Des cours séchés au demeurant par une grande majorité des élèves hier, plus enclins à s'engouffrer dans des marches annoncées en soutien au peuple palestinien. En dépit donc des assurances, il y a risque de voir se répéter aujourd'hui le même scénario à cause justement de la marche qu'organisent les partis politiques représentés dans la région.