L'inscription d'une pléthore de dossiers à l'ordre du jour de la 3e session de l'APW et la lecture intégrale des rapports y afférent a occulté, sinon laissé une minuscule marge de manoeuvre à un semblant de débat. La rentrée scolaire, professionnelle et universitaire, la campagne de moissons-battages (2007/2008), la préparation de la campagne des labours-semailles (2008/2009) et l'examen du budget primitif 2009 de la wilaya, sont autant de dossiers inscrits à l'ordre du jour de cette session qui a, le moins que l'on puisse dire, fait l'impasse sur les débats contradictoires. Les rapports inhérents aux secteurs des forêts, de l'agriculture et du développement rural ont, certes, accaparé les interventions des responsables et des représentants du peuple, mais, force est de convenir que les principales préoccupations que véhiculent ces deux segments essentiels du développement socioéconomique ont été occultées, voire schématisées. C'est le cas du secteur des forêts, où beaucoup de « dépassements » sont commis, ces dernières années, pour ne parler que du délitement à vue du bassin versant de Béni Haroun, où d'innombrables actes de défrichement et de déforestation sont signalés, là où, de surcroît, les différents programmes de reboisement financés à grands budgets par l'Etat, et à défaut de se traduire par une réelle dynamique de développement socioéconomique en milieu rural demeurent dans les limbes. C'est à ce juste propos que le chef de l'exécutif a plaidé, à l'issue de la clôture des travaux de la 1ère journée, pour le reboisement intensif des berges du barrage de Béni Haroun par des espèces végétales propices à la fixation des terrains pentus. L'éducation, en dépit de l'avancée palpable en matière de réception de nouvelles infrastructures pédagogiques dans les trois paliers de l'enseignement, n'en pâtit pas moins de nombreux cas de « disparité » et d' « inégalité » qui se seraient produits au niveau de certaines daïras concernant l'octroi de la prime de scolarité. Le projet du budget primitif de la wilaya, estimé à 1 226 524 343,02 DA, soumis à adoption, passera, exception faite de quelques réserves de forme, comme une lettre à la poste dans un climat...de total unanimisme.