L'APC de Saharidj vient de lancer, en ce début de semaine et à la stupéfaction du commun des mortels, une campagne de démoustication, et ce, par la mobilisation d'une partie de l'équipe des éboueurs qui ont, d'ores et déjà, commencé à sillonner les ruelles du centre de la commune touchant même les habitations périphériques. Equipés de pulvérisateurs, à dos et à moteurs, ils aspergent, à profusion, tout ce qui se trouve sur leur passage. Cependant, le hic c'est que ce genre de campagne de démoustication n'est d'aucune utilité en période hivernale sachant que c'est la saison où ces insectes nuisibles sont déjà en hibernation, soit hors de portée de ces insecticides qu'on gaspille à tort et travers. En effet, de l'avis des spécialistes, le produit est immédiatement éliminé par l'humidité et les fréquentes averses de pluie. C'est dire que l'argent dépensé pour l'achat de ces produits, fort coûteux, aurait dû être utilisé, à bon escient, à l'image de la réfection et de l'aménagement des avaloirs qui sont d'une importance vitale à l'évacuation des eaux stagnantes dans les rues. Cet argent, aurait servi plutôt, souhaitent les écoliers, pour l'achat du gasoil au profit des écoles jusque-là mal approvisionnées, laissant par ce fait les élèves des différentes écoles grelotter durant tout l'hiver. L'APC de Saharidj a-t-elle de l'argent à jeter par les fenêtres ? Si oui, qu'elle le fasse au moment du passage de centaines de chômeurs de cette localité qui ne savent plus comment affronter un quotidien des plus sombre. Dans tout le pays, les campagnes de démoustication sont clôturées au plus tard le 3 septembre. Car, au-delà, le changement climatique les rend inefficaces. Alors, à quoi bon ce gaspillage ? S'interrogent les citoyens qui suivent pantois et révoltés cette campagne, hors saison. Le service d'hygiène de cette commune, fait-il du rattrapage ou cherche-t-il à liquider les stocks de ces insecticides périssables qui auraient dû être utilisés durant la saison chaude, au moment où les moustiques font vivre aux riverains un véritable calvaire et mènent la vie dure aux nourrissons ? Quelle mouche en fait, aurait piqué l'édile communal pour avoir oublié d'épuiser ces stocks de produits de démoustication ? N'aurait-il pas mieux pensé de faire économie d'une telle incurie ? Nom d'une mouche !