Totalisant 60 ans de carrière footballistique sans interruption depuis 1947 en tant qu'amateur d'abord, puis joueur professionnel en 1955/1963(Strasbourg, Béziers, Bordeaux), occupant tour à tour divers postes depuis son retour au pays en 1963, formateur, cadre supérieur, entraîneur de l'équipe nationale, directeur des équipes nationales, président de la FAF et membre de la CAF (Confédération africaine de football), et actuellement président de la ligue régionale de football, Saïd Amara, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a bien voulu se confier. Que pensez-vous du football algérien ? Notre football est en léthargie depuis plus de 15 ans, il y a un vide généralisé au niveau des formateurs et de la formation ; il y a aussi le problème de contenu ; c'est un contenu amateur qu'on veut appliquer au professionnalisme. Depuis 1986/1987, nous allons de catastrophe en catastrophe, les formateurs font 3 clubs dans la saison, les entraîneurs manquent d'expérience pour gérer convenablement les clubs. Il y a beaucoup plus d'aspects négatifs que de positifs. L'Etat doit organiser des séminaires et des rencontres sur ce marasme qui ronge le football algérien, apporter des correctifs, remédier à certaines carences et trouver ainsi les solutions appropriées. Pourtant, l'équipe nationale s'est qualifiée pour les prochains tours de la coupe d'Afrique et de la coupe du monde jumelées ? L'Equipe Nationale a fait un bon résultat et nous la félicitons. Le MC Saïda traverse actuellement une mauvaise période et risque la relégation. Qu'en pensez-vous ? L'équipe de Saïda a fait une saison agréable l'année dernière, nous étions surpris de voir un grand nombre de joueurs quitter le club. Malgré la bonne volonté des supporters, si on reste en Nationale 1, la chance sera de notre côté. Au MC Saïda, sur 20 joueurs évoluant au niveau du club, seuls trois sont du cru. Il n'y a pas de formation. J'ai personnellement bataillé depuis 1983 pour une école de foot ball.