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Zamane ya zamane-Rabah Madjer : «À la can, l'algérie sera l'équipe à battre»
Publié dans Horizons le 02 - 01 - 2010

Ex-attaquant des années 70, 80 et 90 du NAHD, du RC PARIS, du FC Porto et de l'EN. Il faut le dire tout net. Jamais, un footballeur n'a été aussi aimé, idolatré comme le fut Rabah Madjer devenu grâce à sa riche carrière, l'objet d'une passion sans commune mesure qui a dépassé nos frontières.
Que devient Rabah Madjer ?
Après mon départ quelque de la chaîne qatarie El Djazeera, où j'ai passé six années en tant que consultant en football, je n'ai à vrai dire pas eu le temps de souffler, puisque je me suis très vite engagé pour le même boulot avec la chaîne MBC. Avec des studios établis à Dubai, j'aurais à intervenir quotidiennement pour la couverture de la CAN qui se déroulera en Angola. Ce sera la même chose pour le mondial sud-africain. Après cela, je serais fixé quant à mon avenir.
Est-ce à dire que vous vous êtes totalement déconnecté du terrain ?
A vrai dire je n'ai jamais pris mes distances avec le terrain malgré mon engagement avec El Djazeera. Aussi, je me considère comme entraîneur en activité, car le travail de studio m'a grandement servi en vue d'un éventuel retour sur le terrain.
Justement, il semblerait que vous ayez des offres tant en Algérie qu'à l'étranger. Le confirmez-vous ?
Effectivement, j'ai été officiellement sollicité pour prendre en charge certains clubs algériens de l'élite et pas des moindres. A l'étranger, j'ai eu des contacts avec des clubs qataris, saoudiens, que j'ai refusés car j'ai jugé qu'ils ne correspondaient pas à mes ambitions.
Pour ce qui est des clubs algériens, je vous fais savoir que je ne peux les diriger, car je ne peux avoir de préférence. J'ai de la sympathie pour tout le monde et je préfère la garder.
Des bruits reccurents font état d'un possible retour de Rabah Madjer à la tête des «Verts». Vous n'êtes certainement pas sans les avoir ?
Il y a un staff sur place et qui fait du bon boulot. Il faut le respecter et le soutenir. Je saisis ici l'opportunité pour préciser que le titre paru récemment dans un journal avançant que je suis intéressé par l'équipe nationale, je ne l'assume pas. C'est le titre choisi par la rédaction. Il ne reflète pas mes propos. Il faut savoir tout de même qu'on ne sait jamais ce que pourrait réserver l'avenir.
Si on vous demandait de déclencher comme par déclic votre mémoire et nous rappeler votre itinéraire sportif
C'est durant l'année 1973 à l'âge de 15 ans que j'ai fait officiellement mes premiers pas de footballeur au sein de l'équipe cadette de l'Onalait à Hussein-Dey. Sous la férule de l'entraîneur Abdelkader Belamine et Chaâbane Merzekane comme coéquipier, j'ai durant deux saisons occupé le poste de milieu de terrain. En 1975/76 et toujours sous la coupe de Abdelkader Bellamine, nous rejoignons Chaâbane et moi-même. Après une saison passée chez les cadets 2e année, j'évolue au sein de la catégorie junior reconverti comme attaquant par les entraîneurs Nazef Djebbar et Kalem qui m'a également encadré en senior.
Quand et à quelle occasion avez-vous fait votre baptême du feu avec l'équipe fanion ?
J'étais junior lorsque j'ai été aligné avec l'équipe première. C'était contre le RCK au stade du 20-Août-55. Une semaine après et pour ma 2e apparition chez les seniors, je marque le 2e but victorieux contre l'USMH. Un but inscrit du centre du terrain au pourtant excellent gardien de buts harrachi Belakehal.
En somme vous faites toutes vos classes parmi l'élite au NAHD....
Effectivement puisque je porterai les seules couleurs du NAHD jusqu'en 1982, année de la coupe du monde, avant de tenter l'aventure professionnelle avec le Racing Club de Paris.
Justement qui vous a mis le pied à l'étrier vous qui avez énormément souffert du refus catégorique de la FAF ?
Juste après la coupe du monde 82, j'ai été officiellement contacté par le président du PSG Françis Borelli, que j'ai personnellement reçu à l'hôtel Alletti d'Alger. Je dirais que j'ai été franchement honoré de l'accueillir, car il était une sommité du football français et une personnalité marquante. Après négociations, j'ai accepté de signer au PSG. Il faut dire que l'aspect financier je l'ai fait passer au second plan car je voulais coûte que coûte partir à l'étranger et embrasser une carrière professionnelle. J'ai hélas, vite fait de déchanter, car la FAF de l'époque avec Kezzal et Mechrara n'a pas donné la moindre suite favorable à ma demande de transfert car jugeant selon elle, l'offre du président du PSG, pas proportionnelle à mon talent. Devant ce refus, qui faut-il le préciser, m'a terriblement affecté, je relance les responsables de la FAF, en leur demandant de m'accorder l'aval nécessaire qui m'autorisait cette fois à opter pour le MCA, club de mon quartier d'enfance de Climat de France. Là aussi et de manière unilatérale la FAF a mis son veto. J'étais une fois de plus abattu et au bord de la dépression. J'ai tout de même et suite à de meilleurs sentiments des responsables de la FAF, repris du service avec l'EN et le NAHD. A la fin de l'exercice 83, j'ai le privilège de négocier avec l'AS Saint-Etienne venue à Alger et Racing club de Paris. Je fais mon choix et je jette mon dévolu sur le RCP avec lequel je désire donner une autre envergure à ma carrière. A 25 ans, je sentais enfin le bon moment venir. Très content du rêve réalisé, je quitte Alger pour Paris avec un pincement au cœur. Ma séparation d'avec le NAHD, mon club formateur avec ses entraîneurs, ses dirigeants et son public a été une réelle déchirure. Il m'a fallu du temps pour m'y faire.
Vous passez combien de temps au RCF ?
A Racing, un des plus vieux clubs de France, je passe deux mémorables saisons auréolées d'une occasion de déposer mon baluchon à Porto.
C'est finalement avec le célèbre FC Porto que vous ciselez réellement votre déjà grand talent, n'est-ce pas ?
Avec la ferme volonté de réussir sur le plan footballistique et de m'intégrer, je défends les couleurs du FC Porto de 85 à 92. En 88, j'ai été, sur ma demande, prêté au club espagnol, le FC Valence avec lequel je passe une seule saison avant de retourner à Porto. Voilà en somme le tracé de mon parcours de joueur.
C'est également en 1992 que vous arrêtez votre carrière internationale
C'est vrai puisque j'ai pris part durant la même année à la phase finale de la CAN 92 à Dakar. Je n'omettrais pas de signaler que pour ce rendez-vous que nous avons totalement raté en se faisant éliminer honteusement dès le 1er tour, nous qui étions les champions d'Afrique en titre (consécration à Alger), j'ai refusé la participation avant de céder aux sollicitions des responsables.
Une retraite de joueurs à 34 ans très vite suivie par votre reconversion en tant qu'entraîneur de l'équipe nationale.
Une reconversion qui n'a hélas pas duré. Qu'en dites-vous ?
C'est en 1994 qu'on ma confié les destinées de l'équipe nationale. Alors que j'ai un profond désir de réussir, la FAF de l'époque me remercie après un match nul concédé contre l'Ouganda au 5-Juillet. Et dire que nous étions à tout juste un point de la qualification à la phase finale de la CAN de Johannesburg. Juste après, je suis sollicité par les responsables du FC Porto pour une mission bien particulière.
En quoi consiste cette mission ?
Je suis chargé d'encadrer la 2e équipe du club. Durant deux années, j'ai pu former beaucoup de jeunes joueurs qui font actuellement les beaux jours de quelques grands clubs européens et de l'équipe du Portugal à l'image du défenseur central Carvalho, en me disant se souvenir pour toujours du jour où je lui avait dit qu'il allait gagner sa place au sein de l'équipe A du FC Porto et de l'équipe nationale du Portugal. Dans toutes ses déclarations, il cite mon nom. Cela me fait réellement plaisir.
Toujours en contacts avec le FC Porto ?
Oui, je garde d'excellents rapports avec les responsables du club qui m'invitent très souvent à l'occasion de divers évènements. C'est avec beaucoup de plaisir que je réponds aux invitations.
Au Qatar, vous avez là aussi très vite réussi votre expérience d'entraîneur...
C'était durant la saison 97 qui m'a vu prendre en main l'équipe d'El Wakra. J'ai permis à l'équipe en question d'accomplir ce qu'elle n'a jamais fait en 50 ans d'existence. Avec moi, elle a décroché le titre de champion, la coupe du prince et une autre coupe. Durant cette année-là, j'ai eu l'insigne honneur d'être choisi comme meilleur entraîneur de la saison, moi qui étais le seul entraîneur arabe parmi les étrangers exerçant au Qatar.
Après El Wakra, j'enchaîne avec Sad El Qatari où je ne reste pas ongtemps. En 2000, je me retrouve de nouveau à la tête de l'équipe nationale algérienne.
Là aussi, grosse déception...
Et comment. Prenant en main l'équipe avec une réelle course contre la montre, je suis contraint de garder sous la main la même ossature, du fait de ne pas repartir de zéro. Compte tenu du contexte, j'ai précisé aux responsables, que le vrai travail ne pouvait commencer qu'après la coupe d'Afrique du Mali. Le peu de travail que j'ai accompli avec l'équipe était porteur de beaucoup de promesses, en témoigne le nul réussi (0-0) à Bruxelles contre la Belgique qui une semaine après a battu la France (2-1). Peine perdue puisque je suis contraint de quitter l'équipe, en raison de certains problèmes que je préfère taire, car faisant partie du passé et des archives.
Meilleur souvenir de votre carrière ?
Des souvenirs j'en garde énormément. Toutefois ceux qui reviennent le plus souvent en surface, ce sont le mondial 82 et le but que j'ai inscrit contre la RFA. Le but que j'ai également inscrit à Constantine contre le Nigeria qui a permis à l'Algérie de se qualifier pour Gijon ainsi que le but réussi grâce à la talonnade avec le FC Porto contre le Bayern en finale de la champions league européenne, resteront aussi les moments privilégiés de ma carrière.
Le plus mauvais souvenir par contre ?
Ma blessure (déchirure aux ischios-jambiers de la jambe gauche) contractée en 1988 restera pour toujours une tristesse enfouie en moi. Elle m'a privé de prendre part à la phase finale de la CAN 88 du Maroc et surtout de concrétiser le contrat avec l'Inter de Milan.
J'aurai pu être le premier Africain de l'époque à jouer au Calcio aux côtés des Matthews, Brehmme....Hélas, le destin en a voulu autrement.
L'entraîneur qui vous le plus marqué.
Je suis quelqu'un de reconnaissant. Pour cela, je dirais que j'ai du respect pour tous les entraîneurs qui m'ont encadré. Je citerais entre autres, Mohamed Soukhane, qui m'a beaucoup conseillé et formé, Rachid Mekhloufi qui m'a donné beaucoup de chance en me lançant dans le grand bain alors que je n'avais que 19 ans, Abdelhamid Kermali avec qui j'ai eu le privilège de remporter le seul titre africain ainsi que Jean Snella et Abdelkader Bahmane mes entraîneurs au NAHD en 1990. En Europe, ma préférence va à Alain de Martigny qui m'a fait progresser au RCP et m'a inculqué l'esprit professionnel.
Au FC Valence, je suis resté en admiration devant la carrure et l'accueil du grand Di Stefano.
Le dirigeant ?
Je porte beaucoup de valeureux dirigeants dans mon cœur. Parmi eux, je citerais Laïd Maref, Saïd dit Tchèque et Aliouat au NAHD, ainsi que Omar Kezzal l'ex-président de la FAF, un Monsieur avec un grand M celui-là.
L'arbitre ?
Benganif, Aouissi dit Ezzouakh (rires), Hansal et Lacarne, étaient imposants par leur compétence professionnelle mais aussi par leurs grandes qualités humaines.
Le coéquipier avec lequel vous aviez le plus d'affinités sur le terrain et en dehors ?
J'ai eu la chance et le privilège de côtoyer trois générations de joueurs, celles des années 70, 80 et 90. A ce titre, je compte énormément de bons potes. Ceux que je considère comme étant les plus proches, sont Assad, Chaïb, Mohamed Kaci Saïd, Megharia, Menad et Djamel Tlemcani, un des meilleurs joueurs algériens qui mérite plus de considération.
Au NAHD, avec le regretté Kheddis, Zarabi, Bentalha, Benamani et Akkak, nous étions unis comme les doigts d'une main. Notre complicité demeure encore à ce jour.
Votre joueur modèle ?
En Algérie et compte tenu du fait que j'habitais Climat de France, j'avais un faible pour les Mouloudéens Bachi, Betrouni, Draoui, Zenir...
A l'étranger, j'étais un fan invétéré de Cruyft et de Maradona. J'ai fini un jour par rencontrer Cruyft à Porto, où il était venu me contacter pour signer à Ajax engagé pour la coupe d'Europe des vainqueurs de coupe. Il me voulait aux côtés de Van Basten. Je n'ai pu répondre favorablement, car le FC Valence m'a offert un bien meilleur contrat. Quant à Maradona, j'ai eu le privilège de jouer avec lui en 1988 au jubilé de Michel Platini qui a eu lieu à Nancy.
Quel est le défenseur que vous ne vouliez pas croiser sur votre chemin ?
A l'étranger, j'étais impressionné par l'Allemand Brieggle, une réelle force de la nature. Un véritable bûcheron. Sanchiz du Real était difficile à prendre en défaut.
En Algérie, je ne me rappelle pas avoir eu beaucoup de difficultés devant un quelconque défenseur. Toutefois, Megharia, Oulmane de la DNC, un central de charme et un vrai gentleman et Keddou ont forcé mon admiration pour leurs qualités techniques et leur comportement sur le terrain.
Vos principales qualités sur le terrain et en dehors ?
J'ai du mal à me juger. Je dirais tout juste que je donne le meilleur de moi-même sur le terrain, que je suis plus technique que physique. J'excelle selon les observateurs par le flair et l'efficacité. Dans ma vie de tous les jours, je suis quelqu'un de correct, de disponible et d'humble. Je le resterai même si un jour je deviendrais président de la République (rires).
Vos principaux défauts ?
En tant qu'attaquant, j'avais du mal à défendre. De nos jours, ça me poserait des problèmes, car le football moderne exige de l'attaquant d'être également un défenseur. En dehors du terrain, j'ai cette tare de faire exagérément confiance aux gens. Les problèmes rencontrés souvent payés cher, m'ont tout de même ouvert les yeux et m'ont forgé malgré moi.
Quelle est la qualité que vous appréciez le plus chez l'homme ?
La sincérité par dessus tout. Une amitié qui se veut sincère ne doit pas être vécue sur fond d'intérêts et d'un quelconque enjeu.
Le défaut ?
L'hypocrisie et le mensonge.
Que pensez-vous de l'apport des techniciens étrangers ?
A la rigueur pour les clubs qui doivent tout de même recruter les entraîneurs qui ont une carte de visite. Il faut reconnaître qu'il y a en Algérie des entraîneurs particulièrement compétents qu'il ne faut pas marginaliser, comme on le constate.
Pour ce qui est de l'apport des entraîneurs étrangers à la tête de l'équipe nationale, je demeure radicalement opposé à cette idée. Le drapeau national ne peut être soulevé que par un entraîneur algérien, comme le fait à l'heure actuelle Rabah Saâdane. L'échec des deux entraîneurs belges et du français est là pour conforter ma position.
Que vous a apporté le football ?
Il m'a tout donné. Quand je dis tout, c'est pratiquement tout. J'ai connu des gens de différentes couches sociales, des chefs d'Etat, j'ai énormément voyagé et dans de très nombreux pays. En jouant au football, je suis devenu quelqu'un de très connu et très estimé à l'échelle mondiale. Je pense avoir été en retour utile à mon pays. Matériellement le football nous a permis à ma famille et moi-même de vivre décemment.
Et si c'était à refaire ?
Je ne réfléchirai pas par deux fois pour refaire le même chemin. Etre joueur de football, c‘est pour moi le plus beau métier du monde.
Que pensez-vous de la montée de la violence dans nos stades ?
Il est grand temps de chercher pour endiguer la vague de la violence, le meilleur modèle de lutte. Les clubs doivent être gérés comme de véritables entreprises avec un réel esprit professionnel. Les joueurs, les entraîneurs, les dirigeants lorsqu'ils se comportent en véritables sportifs ainsi que la presse lorsqu'elle est réellement professionnelle et moralisatrice, peuvent sensibiliser au plus haut point les supporters et fauteurs de troubles.
Etes-vous branché politique ?
Je reste, sans être un accro de la politique, à l'écoute de ce qui se passe tant en Algérie qu'à l'étranger.
Votre péché mignon ?
J'aime blaguer et je ne m'en lasse pas.
Le compliment qui vous fait le plus plaisir ?
La reconnaissance. C'est tout.
Votre devise ?
Garder les pieds sur terre, comme je l'ai toujours fait jusque-là et être près des gens que j'aime et qui m'aiment.
Votre plat de cuisine préféré ?
Je ne suis pas quelqu'un de compliqué. Aussi, je ne peux pas me passer du couscous, le vendredi. C'est réellement sacré chez moi.
Un vœu particulier à exhaucer pour la nouvelle année ?
Que l'année 2010 soit celle du football national. Qu'elle apporte beaucoup de joie, de santé et de réussite à tous les Algériens et qu'elle sera aussi, l'année de la véritable réconciliation nationale.
Vos favoris à la CAN en Angola et la coupe du monde en Afrique du Sud ?
Pour la CAN, je suis forcé de dire qu'il n'y a plus de petites équipes en Afrique, et que les équipes qualifiées en Angola sont d'égale valeur, même si certaines d'entres elle émergent quelque peu du lot. Je veux parler de la Côte d'Ivoire, du Nigeria, du Ghana et de l'Angola chez elle. L'Algérie, mondialiste et seul pays arabe, sera elle aussi l'équipe à battre. Pour ce qui est du mondial sud-africain, le Brésil comme toujours et l'Espagne sont mes deux principaux favoris.
On croit savoir que votre fils Mohamed Amir est footballeur racé. Est-il réellement sur la voie de son de père ?
Il a 22 ans et évolue au club qatari El Wakra, que j'ai entraîné et avec qui j'ai eu les trois titres en question. Mohamed Amir qui occupe le poste d'attaquant libre ou à droite, a effectivement le talent qu'il faut pour progresser et atteindre le haut niveau. Pour l'heure, il a quelques difficultés à s'organiser en raison de la préparation en son bachelor qu'il présentera à l'université américaine Georgestown à Doha. Une fois le bachelor en poche, il retournera en Algérie et signera dans un club de l'élite.
On vous laisse le soin de conclure
J'ai une pieuse pensée pour ma regrettée mère qui nous a quittés tout récemment et mon regretté père, disparu il y a cinq ans. A toutes les personnes qui nous ont soutenus, ma famille et moi-même et nous ont témoigné leur sympathie. Je leur présente mes sincères remerciements.
PALMARÈS :
* Coupe d'Algérie junior (77 et 78).
* Coupe d'Algérie senior (79).
* Participation aux JO de Moscou (80).
* 3 titres de champion avec le FC Porto (85-86-87).
* 2 coupes du Portugal avec le FC Porto (88-89).
* Champion d'Europe avec le FC Porto (87).
* Champion inter-continental avec le FC Porto (87).
* Vainqueur de la super coupe d'Europe avec Porto (87).
* Elu par la presse meilleur footballeur étranger avec le FCP (87).
* Meilleur joueur de la coupe inter-contentinental avec le FCP (87).
* Meilleur athlète algérien (82).
* Ballon d'or africain (87).
* Vainqueur de la CAN 90 à Alger.
* Champion afro-asiatique avec l'EN (91).
* Classé footballeur arabe du siècle 2005.
* Classé parmi les 5 meilleurs footballeurs africains du siècle (2004).
* Classé par les journaux Le Buteur et El Hadaf footballeur algérien du siècle avec Belloumi.
* 2 participations en phases finales de coupe du monde (82/86).
* 1 participation avec l'équipe reste du monde (92).
* Meilleur buteur au Qatar (92).
* Environ 50 sélections en EN.
* Environ 50 buts inscrits en EN.
* Entraîneur au FC Porto de l'équipe B (95).
* Entraîneur au Qatar (97-99).
* Entraîneur national EN 94 et 2000).
* Consultant en football à la chaîne El Djazeera 2003.
* Participation à plusieurs jubilés de stars du football (Giresse, Platini, Zico, Antognoni,...).
* Invité FIFA à l'anniversaire de Mandela.


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