L'Agence nationale de réalisation et de gestion des infrastructures hydrauliques pour l'irrigation et le drainage (AGID), sous tutelle du ministère des Ressources en eau, a organisé hier au siège de l'Institut de technologie moyen de l'agriculture (ITMA) de Guelma, une journée technique sur le périmètre irrigué Guelma-Bouchegouf d'une superficie de 10 000 ha. Plusieurs participants versés dans le domaine sont venus des wilayas environnantes, au nombre de six. Première remarque, les agriculteurs étaient absents, mis à part deux ou trois personnes. Si le thème « Irrigation, enjeu et réalité » est d'une importance capitale, de l'avis de certains, il n'en est ressorti pas un mot. De fait, mis à part la communication de présentation du périmètre irrigué et celle concernant la gestion de l'Office des périmètres irrigués (OPI) d'El Tarf, ainsi que les contraintes rencontrées par ce dernier, l'on se demande ce que celle portant le titre « Comment mener une mission d'audit » a à voir avec le thème du jour, même si c'est toujours bon à prendre. Ce questionnement parvient du président des utilisateurs du périmètre irrigué de Guelma, qui, voulant poser les problèmes réels que rencontrent quotidiennement les agriculteurs, était, nous dira-t-il, resté sur sa faim. Selon lui, qu'a-t-on fait pour encourager l'investissement dans l'agroalilmentaire ? Qu'a-t-on fait pour la commercialisation des produits agricoles ? etc. Encore faut-il relever le fait, dira-t-il, que les agriculteurs utilisateurs de ce périmètre irrigué sont mécontents de la récente augmentation du tarif de l'eau d'irrigation, passant, à partir du 1er janvier 2005, de 1,20 DA/m3 au double, soit 2,40 DA/m3 . En plus une eau douteuse... Nous y reviendrons en détail.