Les agriculteurs affirment qu'ils sont énormément pénalisés par le contentieux existant entre l'office national de l'irrigation et du drainage (ONID) et la Sonelgaz, pour le règlement des factures d'eau. La direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Guelma est tenue d'atteindre, dans le cadre du contrat de performance 2010-2014, 15 000 ha de terres irrigables, et 26 000 ha à l'horizon 2020. L'opération devra principalement cibler le périmètre d'irrigation de la plaine de Guelma et Bouchegouf. Pour ce faire, une mobilisation des ressources hydriques est nécessaire à partir des puits, forages, retenues collinaires, barrages, etc. existants à travers la wilaya. Plusieurs techniques s'offrent aux agriculteurs, des plus rudimentaires, notamment avec le système traditionnel des canaux gravitaires, aux plus modernes, comme l'irrigation par aspersion. L'explication de cette dernière technique a été le thème de la journée « incitative » à l'acquisition de kits d'aspersion, organisée ce jeudi par la DSA, en collaboration avec la société IRRAGRIS (Spa), filiale du groupe ANABIB, à l'institut technologique moyen agricole spatialisé (ITMAS) de Guelma, visant agriculteurs et techniciens agricoles de la wilaya, et à laquelle étaient également présents des représentants des DSA des wilayas de Annaba, Tarf, Skikda, Constantine et Oum Bouaghi. Selon les organisateurs, 471 kits d'aspersion ont été attribués à Guelma depuis le 8 juillet 2000 dans le cadre du plan national de développement agricole (PNDA), dont 40 sont en cours de règlement, représentant 2 500 ha ; 250 kits devraient être également fournis pour atteindre, à l'horizon 2014, la barre des 5000 ha. Nous saurons, cependant, selon certains agriculteurs et cadres de l'agriculture, qu'il existe un cumul de problèmes touchant de plein fouet le périmètre d'irrigation Guelma-Bouchegouf ; il s'agit, avancent nos interlocuteurs, de la vétusté des canalisations et du contentieux existant entre l'office national de l'irrigation et du drainage (ONID) et la Sonelgaz pour le règlement des factures d'eau. Ils nous déclarent à ce sujet : « Les coupures d'électricité et les ruptures des conduites d'adduction en pleine campagne d'irrigation sont inadmissibles ! ».