Il existe 57 structures de jeunesse dans l'Algérois, entre maisons de jeunes, centres culturels, salles polyvalentes et complexes de proximité. Les activités culturelles, scientifiques et de loisirs qui s'y déroulent restent paradoxalement et en grande partie inappropriées, eu égard à la spécificité de certaines régions qui présentent des caractéristiques, notamment de semi-ruralité, dont il faut théoriquement tenir compte. C'est du moins ce que l'on a constaté à travers une tournée effectuée dans plusieurs maisons de jeunes de la capitale. Cependant, dans une région aussi déshéritée qu'El Bey, dans la commune de Réghaïa, les activités féminines telles que la couture, la broderie, les arts traditionnels… restent fortement recommandées, tenant compte toutefois du manque flagrant de structures de formation professionnelle, devant encadrer les jeunes filles de la localité en quête d'un avenir professionnel. Dans d'autres régions, les activités scientifiques sont sur le devant de la scène. En somme, la mise en œuvre des programmes pédagogiques de ces structures doit assurément répondre à des besoins réels, déterminés préalablement par la jeunesse locale. De l'avis de certains éducateurs de la jeunesse, « il faut revenir à la réalité, en cessant d'imposer des programmes qui sont loin du terrain ». Le secteur de la jeunesse et des sports dans son volet relatif à la prise en charge de la jeunesse a longtemps fait l'objet d'oscillations au gré des tempéraments. Tantôt on favorise la formation, tantôt les activités de loisirs. Et c'est dans cette atmosphère d'incertitude que des centaines d'éducateurs formés pour ce secteur névralgique travaillent. « Il faut que chaque structure soit relativement indépendante du point de vue pédagogique », a soutenu une éducatrice. Il est question dans cette démarche d'autoriser les établissements de la jeunesse à élaborer leur propre programme d'action, qui va tenir compte des dissemblances que présentent les établissements pris dans leur propre contexte sociologique.