Suite à l'installation, le 11 octobre 2008, d'une commission mixte (ministère de l'Education nationale et celui de la Formation et de l'Enseignement professionnels) chargée de l'orientation des élèves des cycles moyen et secondaire vers la formation professionnelle, la Coordination nationale des lycées techniques et technicums (Cnltt) souligne que M. Benbouzid a reconnu publiquement, et pour la première fois, la suppression de l'enseignement secondaire technique et prétendu que celui-ci allait renaître de ses cendres dans l'enseignement professionnel. Pour la Cnltt, le ministre fait sciemment l'amalgame entre, d'un côté l'enseignement secondaire technique qui aboutissait à l'obtention d'un baccalauréat permettant d'accéder à l'université, et de l'autre, la formation ou l'enseignement professionnels qui sont certes des formations diplômantes mais ne permettant en aucun cas de poursuivre des études supérieures. Le ministre, ajoute la déclaration de la Cnltt, a annoncé qu'il allait céder incessamment dans un premier temps cinq lycées techniques au secteur de la formation et de l'enseignement professionnels. La coordination s'interroge sur le sort des lycéens, du corps enseignant et de l'encadrement administratif des cinq lycées en question. Le ministre a insisté, selon la Cnltt, sur la nécessité d'une orientation active des collégiens et des lycéens, c'est-à-dire des adolescents de 15 ans, vers la formation professionnelle. « De ce fait, la Cnltt est convaincue que derrière cette volonté du ministère de l'Education nationale d'instituer une orientation précoce des jeunes élèves vers la formation professionnelle se cache une réalité de remise en cause du droit à un enseignement secondaire accessible à tous les jeunes algériens et de la sorte faire jouer la sélection sociale en réservant les filières universitaires aux milieux sociaux les plus favorisés ». La Cnltt attire l'attention des parents, mais aussi des enseignants, sur les conséquences néfastes d'une orientation précoce qui ne constitue évidemment pas une réponse digne d'un Etat aux difficultés de sa jeunesse.