Slim Sadki, notre journaliste à El Tarf, a été entendu hier par la PJ de la sûreté de daïra d'El Kala suite à une autre plainte du directeur de l'éducation de cette wilaya. Dérogeant à la coutume, ce n'est pas pour diffamation qu'il est accusé, mais d'un assortiment de griefs qui va de l'entrave de travailler à la menace, en passant par outrage au président de la République et le ministre de l'Education. Les faits remontent au 22 janvier 2008 lorsque notre correspondant rencontre à l'extérieur du lycée de Ben M'hidi les parents d'élèves et les élèves de terminale en grève nationale pour demander l'allègement du programme. Alors qu'il s'informait, le censeur de ce lycée est sorti, s'est dirigé vers le groupe en discussion et a ordonné aux élèves de rentrer, dans le but évident de les empêcher de s'adresser à la presse. Notre correspondant lui avait demandé de lui donner le temps de finir, mais au lieu de cela, le ton est monté et notre collaborateur a dû s'adresser aux policiers en faction pour pouvoir poursuivre son travail. En professionnel, il s'est ensuite rendu à l'intérieur de l'établissement pour écouter avec respect et courtoisie le censeur qui lui a fourni les informations de l'administration (voir El Watan du 23 janvier 2008). L'affaire aurait pu en rester là, mais on comprendra mieux qu'on lui ait donné une suite, plus sournoise et qui procède du harcèlement pur et simple, si on la relie à toutes les affaires qui concernent ce secteur vital à El Tarf, dénoncées par notre journaliste, et dont certaines sont liées à celle de l'ex-wali d'El Tarf. Le directeur de l'éducation était lui-même jusqu'à un passé récent placé sous contrôle judiciaire pour son implication dans l'affaire dite du lycée de Chbaïta Mokhtar. Selon des sources autorisées, les mis en cause dans cette affaire et celle dite du mobilier scolaire ont été convoqués par le juge magistrat de la Cour suprême.