Malgré tous les projets réalisés, jusque-là, à l'échelle de la wilaya, les infrastructures sportives demeurent très en deçà de la demande exprimée par une jeunesse qui se sent toujours lésée, notamment au niveau des communes. Invité, samedi, à l'émission radiophonique Forum, Zakaria Korichi, directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya, en poste depuis 6 mois, n'a pas nié l'existence d'un déficit important en matière de structures, surtout que certaines salles, dépendant de l'office des établissements des jeunes (ODEJ), ont largement dépassé leur durée de vie. A ce titre, il citera le cas de la salle Barchache, située en contrebas de la cité Filali, appelée à être fermée, au vu du délabrement dans lequel elle se trouve. L'état des lieux des infrastructures sportives n'est guère reluisant eu égard au rapport critique, présenté lors d'une précédente session de l'APW. « Stades en mauvais état, structures abandonnées, non entretenues, équipements saccagés, piscines envahies par la boue et les mauvaises herbes, salles inondées… en somme un énorme gâchis au vu des milliards déboursés par l'Etat au profit de ce secteur dans la wilaya », tel a été le constat amer établi par les élus de l'APW. « Nous avons tracé un plan d'action pour la réhabilitation de toutes les structures où ont été enregistrées des dégradations, et nous travaillons en coordination avec les communes pour réaliser les interventions les plus urgentes », affirme le DJS, qui rappelle que la gestion des équipements dépendantes des communes, à l'instar des stades communaux, des terrains de proximité et des piscines, est tributaire des moyens disponibles au niveau des municipalités, lesquels demeurent, hélas, très limités, d'où la nécessité de recourir au fonds de wilaya sur la base des fiches techniques établis par les services de la DJS. Concernant le projet de réalisation du complexe sportif à Guettar El Aïche, sur le site de la ferraille, l'on apprend que le cahier des charges, établi par la direction du logement et des équipements publics (Dlep), vient d'être déposé au niveau de la commission nationale des marchés pour approbation. Par ailleurs, le projet de réhabilitation du stade Hamlaoui, qui traîne encore après des travaux ayant duré deux ans, demeure au centre des préoccupations du public sportif. Alors que 200 MDA (millions) ont été dépensés pour l'installation de la nouvelle pelouse du stade, celle de l'annexe est toujours en attente après la résiliation du contrat avec une entreprise hollandaise. Un autre marché sera lancé pour trouver une entreprise spécialisée, ce qui nécessitera encore d'autres dépenses et pénalisera, pour des mois, les clubs-phares de la ville. Une aberration qui n'en finit pas pour des footballeurs contraints de s'entraîner sur le tartan, pour jouer ensuite sur le gazon.