Sur les 28 000 demandes formulées en six mois, 3 000 postes de travail temporaires ont été attribués. Les mécanismes créés récemment au niveau de la DAS ont provoqué une grande confusion chez les demandeurs d'emploi Six mois après leur mise en place, les dispositifs d'insertion professionnelle et sociale, gérés respectivement par la direction de l'emploi de jeunes (DEJ) et celle de l'action sociale (DAS), ne cessent de provoquer une énorme confusion parmi les jeunes chômeurs, notamment ceux diplômés universitaires. Plusieurs candidats ont dénoncé, samedi dernier, lors de l'émission radiophonique Forum, le mépris affiché par les responsables au niveau des deux structures à leur égard, après les longues attentes qu'on connaît, pour pouvoir bénéficier d'un poste temporaire. Certains intervenants ont révélé qu'ils ont été privés de leur poste quelques mois après, au profit d'autres postulants inscrits dans les dispositifs de la DAS. « On refuse même de nous recevoir ou de nous expliquer les raisons de ces mesures ; on se contente de nous demander d'attendre une éventuelle convocation », dira avec amertume une auditrice. Pour le directeur de wilaya de l'agence nationale de l'emploi (Anem), Abdelkrim Driss, les employeurs eux-mêmes méconnaissent les dispositifs d'insertion professionnelle, sachant que certains parmi eux ont procédé au recrutement de jeunes avant même la signature des contrats. Malgré une campagne de sensibilisation entamée au niveau des entreprises du secteur économique, beaucoup reste à faire en matière d'information, surtout que les jeunes se trouvent toujours coincés entre deux systèmes dont ils ignorent encore les débouchés. Dans ce contexte, l'on apprendra du directeur de l'emploi de la wilaya, Abdennacer Rouabah, que 3 000 postes temporaires ont été créés dans les trois programmes réservés aux universitaires, aux diplômés de la formation professionnelle et aux jeunes sans qualification, alors que pas moins de 28 000 demandes ont été enregistrées, ce qui représente un taux d'insertion de 10%. Les principaux secteurs qui ont permis, il y a quelques mois, d'assurer des postes d'emploi temporaires demeurent le bâtiment et les Travaux publics. « Nous avons pu attribuer 5 000 postes grâce aux projets de l'autoroute Est-ouest et de la nouvelle ville universitaire Ali Mendjeli », a affirmé le DEJ. Ceci n'est pas pour cacher les discriminations en matière d'emploi dénoncées par les jeunes des localités déshéritées, qui ne cessent d'évoquer les embauches de complaisance, effectuées sans passer par l'Anem. Un fait que les responsables concernés n'ont pas nié, précisant que la loi 04/19 prévoit des mesures allant jusqu'aux poursuites judiciaires à l'encontre des contrevenants. Mais, ceci reste à prouver sur le terrain.