« El Mouja » de Mostaganem fait des vagues aux alentours de la salle de cinéma. « El Tedj » de Bordj Bou Arreridj surprend le public par derrière dans une salle comble. On est à Tindouf, ce samedi en fin d'après-midi, un tableau haut en couleur avant le lever de rideau sur les Journées théâtrales inaugurales de la ville. Une première dans cette ville qui, avec les troupes de « En Noussour » et « El Melga », a clamé son art sur toutes les planches du pays et qui, en contrepartie, se devait d'avoir ses propres « Journées théâtrales ». Et comme pour lui rendre hommage, en plus des comédiens de Mostaganem et de Bordj Bou Arreridj, ceux de Sidi Bel Abbès avec « El Dik », de Saïda avec « Le Point » et Zaaboubi, Abar, Habes, Boudjemaa, Bouchmissa ont tous répondu à l'appel malgré l'éloignement et les désagréments du voyage. « On se devait de venir fêter cette première manifestation avec nos camarades qui nous ont prouvé à maintes reprises leur amour et leur maîtrise de l'art dramatique », dira un des participants. Pour le wali qui a tenu à lever en personne ce rideau – geste rare chez nos responsables quand il s'agit de culture – et qui a assisté au premier spectacle « Waraket houb mensia », littéralement « Page d'amour oubliée », il s'agit de faire de Tindouf un pôle culturel. « Nous apporterons toute notre contribution au secteur de la culture », dit-il. Le directeur de la culture qui reconnaît, après la cérémonie d'ouverture, avoir beaucoup appréhendé ce coup de starter, dira que cela s'est déroulé d'une manière particulière qui a rehaussé ce lancement tout en souhaitant que les journées se déroulent dans de bonnes conditions. « Jeudi prochain, on fera l'évaluation », ajoute-t-il.