Le village de Boulezazène, qui compte selon le dernier recensement, plus de 2000 habitants répartis en plusieurs hameaux connait un manque flagrant en infrastructures routières : routes étroites, dégradées et aux virages dangereux, des quartiers complètement isolés,…. Revêtu il y a plus de 4 ans, le tronçon Tikhribne-Boulezazène est dans un état de dégradation avancé. Le goudron est endommagé par les eaux pluviales, les caniveaux n'ayant pas été nettoyés depuis très longtemps. A Msaâda, la route n'a pas été revêtue après les travaux effectués sur le réseau d'assainissement qui l'ont dégradée. Pis encore, les courants d'eaux pluviales érodent chaque année les caniveaux non bétonnés causant le rétrécissement de la chaussée et supprimant même des trottoirs. Aussi, la succession des virages présente un véritable danger aux piétons et plus particulièrement au niveau du CEM Merabti Ali dont l'accès principal est situé sur un virage et une descente à quelques mètres seulement de la route. « Il nous est très difficile de nous frayer un chemin parmi les foules d'élèves qui investissent, faute de trottoirs, le milieu de la route à la sortie des classes », nous déclare un chauffeur de taxi collectif. Par ailleurs, les habitants du centre du lieudit Boulezazène-bas attendent à ce jour le revêtement de la piste menant vers leurs habitations. « La piste est dans un état déplorable. Demeurant sans fossé, l'eau des pluies descendant du ravin dit Ighzer n Tachaîbt l'endommage chaque année. Ce ravin déborde très souvent causant des dégâts aux maisons et exploitations agricoles », nous dit un citoyen. À Taremant, un autre hameau de Boulezazène, les habitants attendent l'achèvement des travaux d'aménagement et du revêtement de leur piste. « Nos enfants font un trajet de 5 à 10 km pour rejoindre leurs établissements scolaires. En plus, ils ne bénéficient pas de transport scolaire », nous déclare un parent d'élève. Les transporteurs desservant la ligne de Boulezazène-Souk El Tenine refusent de passer par cet hameau à cause de l'état dégradé de la route. « Les services de l'APC que nous avions contacté l'année précédente nous ont demandé de trouver un bus qui pourra assurer le trajet mais cela est quasiment impossible. Pour cette année l'APC a lancé une carte de transport qui coûte 900 DA, une chose qui ne peut pas se faire pour la plupart des élèves vu leurs situations » nous ajoute-t-il.