La dernière apparition du cerf de Barbarie à Skikda remonte à l'année 2001, quand des braconniers avaient abattu un spécimen à Es Sebt dans la région de Azzaba. D'aucuns laissaient entendre à cette époque que l'animal abattu n'était pas sédentaire de la région mais qu'il tentait de fuir d'autres braconniers à Roknia dans la wilaya de Guelma. Mis à part cette intrusion, aucune autre signalisation de l'espèce ne fut apportée des années durant et la disparition de l'espèce qui pullulait dans le massif de Collo était un fait bien réel. Les raisons plus ou moins évidentes de la disparition du cerf de Barbarie sont essentiellement imputées au braconnage. D'autant plus que le massif vivait une intense activité de chasse durant les années 1970-1980. Aujourd'hui, et après les prémices de réussite des opérations de réintroduction de l'espèce qui se sont laissé entrevoir dans le mont de l'Akfadou dans la wilaya de Béjaïa et à El Tarf, le centre cynégétique de Zéralda espère renouveler la même opération dans la wilaya de Skikda. A cet effet, une équipe du centre a séjourné dernièrement à Skikda où elle a eu à s'entretenir avec les différents responsables concernés par une éventuelle réintroduction de l'animal. L'équipe du centre, déjà en possession d'une synthèse d'études relatives au massif de Collo, a tenu d'abord à s'enquérir de l'état des lieux en se basant également sur une étude réalisée par GTZ, un bureau d'études allemand. Elle a eu à recueillir l'avis de plusieurs directions (environnement, agriculture, tourisme...). Selon certaines informations recueillies auprès de l'administration locale, le choix du massif de Collo répondrait par excellence à une future réintroduction du cerf de Barbarie. L'opération devrait en principe débuter par la mise en enclos et en semi-captivité de plusieurs spécimens. Et dans le souci de garantir la réussite de l'opération, une équipe du centre de Zéralda se rendra très prochainement au massif de Collo afin de réaliser un sondage auprès des populations pour déterminer si elles acceptent la présence de l'animal dans leur environnement. 1200 exemplaires d'un questionnaire devraient à cet effet êtres distribués aux habitants de la région.