25 000 personnes sont atteintes de diabète, selon des estimations de l'association locale des diabétiques. Même s'il est loin de refléter la triste réalité, ce chiffre donne froid dans le dos : il représente 2,5% de la population de la wilaya. Ce sont là uniquement les cas déclarés auprès de ladite association ou qui se manifestent régulièrement pour une prise en charge médicale. Pour ce dernier point, on estime à 40% le nombre de malades qui ne peuvent accéder aux soins en raison de leur situation sociale défavorable. Ceux-ci, d'après leurs représentants, nécessitent une couverture urgente de la part des services du ministère de la Solidarité nationale. « Non seulement ils sont sans ressources, mais en plus, ils ne peuvent s'offrir les médicaments de première nécessité dont les prix sont extrêmement élevés », affirme-t-on. L'affection touche de plus en plus toutes les catégories de la population, surtout depuis la décennie du terrorisme qui avait durement frappé la région, avec son lot quotidien de terreur et d'horreur. Les autorités sanitaires avaient annoncé, il y a quelques années, l'ouverture d'une « Maison du diabétique » pour les soins quotidiens ; malheureusement, cette promesse est restée lettre morte, accentuant ainsi le désarroi et le malheur des diabétiques.