L'ex-assistant chargé de la communication à Algérie Poste (AP), Hakim Addad, vient d'être licencié sans même être informé ni convoqué comme le stipule la loi. Un conseil de discipline a décidé en son absence. Une première séance de ce conseil a eu lieu la semaine écoulée en l'absence du salarié qui n'a reçu la lettre de convocation que 24 heures après. La deuxième séance n'a visiblement pas été suivie de convocation. Pour une histoire de dossier administratif, prétendument incomplet, Hakim Addad a été, dans un premier temps, dégradé de son poste avec réduction de salaire, avant d'être suspendu de ses fonctions par le nouveau directeur d'AP, Mohamed Hammadi. Confirmé à son poste en mai 2008, après une année d'essai concluant, du temps de Ghania Houadria, ex-DG d'AP, Hakim Addad n'a jamais reçu de demande de la direction des ressources humaines relative à des pièces manquantes à son dossier administratif de recrutement. Pourtant, la nouvelle direction générale d'AP a justifié les mesures disciplinaires prises contre l'employé par le manque de pièces dans son dossier. Responsable de l'association de jeunes RAJ et élu FFS (parti d'opposition) à Alger, Hakim Addad fait-il les frais d'un règlement de compte politique ? Est-il sanctionné à cause de ses opinions ? Le salarié a décidé d'ester la direction d'AP en justice. Aucun responsable de cette entreprise publique n'était joignable hier pour expliquer le fondement de cette mesure qui intervient dans une conjoncture politique particulière.