Hakim Addad, militant associatif et membre de l'Initiative civile pour le respect de la Constitution (ICRC), a été licencié de son poste d'assistant chargé de la communication à Algérie Poste. La décision de licenciement lui a été signifiée le lendemain même de la publication dans El Watan de notre texte – dont il est signataire – dénonçant l'amendement antidémocratique de la Constitution. Son caractère punitif n'est pas à démontrer. Ce licenciement est venu couronner de longs mois de pressions et de représailles masquées contre Hakim Addad. Il illustre parfaitement la conception particulière qu'a le régime de la démocratie et de la société. Il vise à intimider les membres de l'ICRC et, au-delà, tous les Algériens et à leur signifier qu'on ne s'oppose pas impunément aux opérations autoritaires du pouvoir. L'ICRC condamne ce licenciement abusif et assure Hakim Addad de sa solidarité. Elle appelle la classe politique algérienne, la société civile et la presse nationale à se mobiliser contre les abus du pouvoir et de son administration et à voir dans la damnation un énième signe de la volonté du régime de priver les Algériens de leur toute dernière liberté, la liberté de dire « non ». Pour l'ICRC, Fodil Boumala, Baya Gacemi, Yassine Temlali, Ihsane El Kadi, Abed Charef, Saïd Djaafer, Nacereddine Lezzar, Zoubir Arous.